J’ai juste envie d’écrire deux ou trois mots pour dire quelque chose de bien.
Sans rêver d’emblée à un récit complet ou au premier roman « j’ai chargé mon Beretta » car il faut commencer ou introduire.
C’est à autre chose que je pense d’ailleurs « Sa peau est ambrée et ses cuisses sont musclées » ça commence peut-être mieux, seulement l’histoire dure depuis longtemps. Le vent est passé, les êtres sont bien érodés « des gens aux cheveux blanchis aux yeux opaques de cataracte » et je sens que ça ne fonctionnera pas encore cette fois-ci.
Je prends mes couleurs au bout d’une aiguille enfile mon nouveau dé cuivré et brode des E comme les œufs que j’ai cassés pour le clafoutis et des L comme les ailes des oiseaux qui piaillent dans le jardin pour inviter leurs petits à sortir du nid et à voler.
Ces formes s’accrochent, se suivent et se penchent comme des lettres sur la ligne d’un cahier, comme des notes de musique sur une portée. Des points terminent les phrases, légers s’échappent et flottent, jouent et s’envolent.
Pour le devant d’une petite trousse que je viens de terminer sur le modèle de la simplette de KA.