Combien sont-ils au fond du jardin?

Combien sont-ils au fond du jardin? Ont-ils élu domicile sous mon compost?

Combien sont-ils au fond du jardin?

Bien audacieux en tout cas, et M Carême les avait déjà vus, on dirait…

Combien sont-ils au fond du jardin?

Bien que je sois très pacifique,
Ce que je pique et pique et pique,
Se lamentait le hérisson.
Je n’ai pas un seul compagnon.
Je suis pareil à un buisson,
Un tout petit buisson d’épines
Qui marcherait sur des chaussons.
J’envie la taupe, ma cousine,
Douce comme un gant de velours
Émergeant soudain des labours.
Il faut toujours que tu te plaignes,
Me reproche la musaraigne.
Certes, je sais me mettre en boule
Ainsi qu’une grosse châtaigne,
Mais c’est surtout lorsque je roule
Plein de piquants sous un buisson,
Que je pique et pique et repique,
Moi qui suis si, si pacifique,
Se lamentait le hérisson.

Combien sont-ils au fond du jardin?

Ils sont cinq petits, je n’ai pas vu la mère, mais plus question de m’aventurer pieds nus sur le lierre. Voilà un beau sourire du dimanche.

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

A la mi-août

A la mi-août, c’est tellement plus romantique, « on fera les quatre cents coups, tous les cœurs sont en pique-nique, les filles n’ont pas peur du loup » comme le chantait Ray Ventura

Il y a de jolis proverbes aussi, très annonciateurs: à la mi-août, les noisettes ont le ventre roux, à la mi-août, adieu les beaux jours, à la mi-août, l’hiver est en route, à la mi-août, l’hiver se noue, quand mi-août est bon, abondance à la maison, au 15 août, gros nuages en l’air, c’est la neige pour l’hiver,  après le 15 août, lève la pierre, la fraîcheur est dessous…

Et les cigognes nous ont fait signe un moment hier après-midi.

Bien sûr, le temps que je prenne mon APN, elles étaient déjà haut dans le ciel ennuagé après l’orage.

J’ai zoomé tant que j’ai pu

et je les ai regardées à l’œil nu, dans leur ballet sous ces gros nuages, et dans lesquels elles ont disparu… à bientôt, belles princesses.

 

Oiseau de Juin

Oiseau de juin au lever du soleil, fais donc attention à toi…

Oiseau de juin

Un oiseau s’envole,
II rejette les nues comme un voile inutile,
II n’a jamais craint la lumière,
Enfermé dans son vol
II n’a jamais eu d’ombre.

Coquilles des moissons brisées par le soleil.
Toutes les feuilles dans les bois disent oui,
Elles ne savent dire que oui,
Toute question, toute réponse
Et la rosée coule au fond de ce oui.

Un homme aux yeux légers décrit le ciel d’amour.
Il en rassemble les merveilles
Comme des feuilles dans un bois,
Comme des oiseaux dans leurs ailes
Et des hommes dans le sommeil.

de Paul Eluard

J’ai posé cet oiseau ce matin pour répondre à Albine et sa belle collection d’oiseaux.

Le lapin et l’oiseau

Le lapin et l’oiseau
 Le lapin et l'oiseau
L’aigle donnait la chasse à maître Jean Lapin,
Qui droit à son terrier s’enfuyait au plus vite.
Le trou de l’escarbot se rencontre en chemin.
Je laisse à penser si ce gîte
Était sûr ; mais où mieux ? Jean Lapin s’y blottit.
L’aigle fondant sur lui nonobstant cet asile,
L’escarbot intercède et dit :
« Princesse des oiseaux, il vous est fort facile
D’enlever malgré moi ce pauvre malheureux ;
Mais ne me faites pas cet affront, je vous prie ;
Et puisque Jean Lapin vous demande la vie,
Donnez-la-lui, de grâce, ou l’ôtez à tous deux :
C’est mon voisin, c’est mon compère. »
L’oiseau de Jupiter, sans répondre un seul mot,
Choque de l’aile l’escarbot,
L’étourdit, l’oblige à se taire,
Enlève Jean Lapin. L’escarbot indigné
Vole au nid de l’oiseau, fracasse en son absence,
Ses oeufs, ses tendres oeufs, sa plus douce espérance:
Pas un seul ne fut épargné.
L’aigle étant de retour et voyant ce ménage,
Remplit le ciel de cris, et, pour comble de rage,
Ne sait sur qui venger le tort qu’elle a souffert.
Elle gémit en vain, sa plainte au vent se perd.
Il fallut pour cet an vivre en mère affligée.
L’an suivant, elle mit son nid en lieu plus haut.
L’escarbot prend son temps, fait faire aux oeufs le saut.
La mort de Jean lapin derechef est vengée.
Ce second deuil fut tel, que l’écho de ces bois
N’en dormit de plus de six mois .
L’oiseau qui porte Ganymède
Du monarque des dieux enfin implore l’aide,
Dépose en son giron ses œufs, et croit qu’en paix
Ils seront dans ce lieu, que pour ses intérêts
Jupiter se verra contraint de les défendre :
Hardi qui les irait là prendre.
Aussi ne les y prit-on pas.
Leur ennemi changea de note,
Sa la robe du dieu fit tomber une crotte ;
Le dieu la secouant jeta les œufs à bas.
Quand l’aigle sut l’inadvertance,
Elle menaça Jupiter
D’abandonner sa cour, d’aller vivre au désert,
De quitter toute dépendance,
Avec mainte autre extravagance.
Le pauvre Jupiter se tut:
Devant son tribunal l’escarbot comparut,
Fit sa plainte, et conta l’affaire.
On fit entendre à l’aigle enfin qu’elle avait tort.
Mais les deux ennemis ne voulant point d’accord,
Le monarque des dieux s’avisa, pour bien faire,
De transporter le temps où l’aigle fait l’amour
En une autre saison, quand la race escarbote
Est en quartier d’hiver, et comme la marmotte,
Se cache et ne voit point le jour.
Ce sera donc ma broderie pour répondre en avril au défi chez Albine, accompagnée d’une fable de Jean de la Fontaine. La vie n’est pas que tendresse, je sais, mais je n’ai pas pu me résoudre à préparer ma page textile avec cet aigle et ce pauvre lièvre. C’est sans délicatesse que je réponds par cette fable au défi de la semaine à AmeGraphique du petit carré jaune, adouci par ma broderie.

Si un jour un fil dépasse d’une couture

Si un jour un fil dépasse d’une couture,
Et qu’arrive l’envie de tirer doucement dessus,
Ne le fais pas, disait maman, ne le fais pas,
Parce qu’un fil rebelle comme ça qui dépasse,
On ne va pas se voiler la face,
C’est pas toujours une couture mal cousue…

Si un jour un fil dépasse de son cœur,
Et que vient l’irrésistible tentation de tirer dessus,
Ne le faites pas, disait ma mère, ne le faites pas,
Parce qu’un fil qui dépasse comme ça,
Sur la poche avant de son pardessus,
C’est pas toujours une couture mal cousue…

Si un jour un fil dépasse d'une couture

J’ai saisi ce petit fil hirsute insignifiant
J’ai tiré encore et encore, délicatement,
C’est le fil de ton corps et de ta vie que tu vois là,
Dépassée, je n’en voyais pas le bout,
Une grosse bobine de fil qu’on déroule,
Un tricot qu’on détricote rang par rang…

Un fil dehors, un écheveau dedans,
Et plus je tirais, plus le fil se déroulait,
Ça ne se fait pas, que tu disais, ça ne se fait pas,
J’avais décousu peu à peu mon cœur,
Effiloché, pêle-mêle, un fil enchevêtré.

Si un jour un fil dépasse d'une couture

Le passé, le présent, le futur proche,
Mes peines tissées avec mes joies,
Mes passions brodées avec mes rêves,
On peut y laisser son âme et son corps à cette beauté là
Le fil de la vie sous toutes ses coutures.
Le cœur battu à plates coutures…

Au fil du temps, le cœur recousu,
Tiré à quatre épingles à ce que j’ai cru,
Juste un petit fil invisible à l’œil nu,
J’y fais attention, maintenant,  à ce petit truc-là
Un rêve qui ne tient qu’à ce fil,
Ça j’y tiens.

C’est ma participation au challenge AmeGraphique chez le carré jaune pour ce jeudi d’après le joli poème de Capucine, un billet illustré de mon « paillasson » de pied de biche et ma souris-dé pique-aiguilles.

Un petit poisson un petit oiseau

Un petit poisson un petit oiseau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est dans l’eau
Un petit poisson un petit oiseau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est là-haut

Un petit poisson un petit oiseau

Quand on est là-haut
Perdus aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et l’on voudrait bien changer
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire

Un petit poisson un petit oiseau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est là-haut
Un petit poisson un petit oiseau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est dans l’eau

Un petit poisson un petit oiseau

Quand on est dans l’eau
On veut que vienne l’orage
Qui apporterait du ciel
Bien plus qu’un message
Qui pourrait d’un coup
Changer au cours du voyage
Des plumes en écailles
Des ailes en chandail
Des algues en paille.

Un petit poisson un petit oiseau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est dans l’eau
Un petit poisson un petit oiseau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est là-haut

Cette chanson de J Gréco pour le défi des oiseaux chez Albine,  ma broderie inspirée d’un dessin de Geninne.

Le chat de Baudelaire

Le chat de Baudelaire

Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort doux et charmant.
Quand il miaule, on l’entend à peine,

Le chat  de Baudelaire

Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s’apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C’est là son charme et son secret.

Cette voix qui perle et qui filtre,
Dans mon fond le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.

Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n’a plus besoin de mots.

Le chat  de Baudelaire

Non, il n’est pas d’archet qui morde
Sur mon cœur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,

Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu’harmonieux !

Le chat  de Baudelaire

Le chat de Baudelaire pour la poésie du jeudi c’est ici  et pour accompagner l’avancement de mes travaux à l’Atelier.

Le matin compte ses oiseaux et ne retrouve pas son compte

Le matin compte ses oiseaux et ne retrouve pas son compte.
Est-ce un cauchemar ou un mauvais conte? Il manque aujourd’hui trois moineaux, un pinson et quatre colombes. Certains tombent,
d’autres ont volé si haut, la nuit, volé si haut, les étourdis, qu’à l’aube ils n’ont plus trouvé trace de notre terre dans l’espace.
Pourvu qu’une étoile filante les prenne sur sa queue brillante et les ramène !
C’est leurs crayons qu’on a trouvés, j’ai insisté pourtant, je n’ai pas su les faire marcher
et cet oiseau que j’ai brodé ira sûrement les rechercher. Il fait si doux quand les oiseaux chantent pour nous.

Le matin compte ses oiseaux et ne retrouve pas son compte

 

Pour 2015, Albine propose un nouveau défi dont le thème sera L’OISEAU… Vaste programme, ajoute-t-elle. Elle précise et étend le sujet à la nature… la mythologie… la peinture… la sculpture…  avec l’oiseau d’ici et d’ailleurs. Elle parle de variété… même si le choix est peut être difficile… Les techniques à utiliser pourront être la broderie… la peinture… l’application… le patchwork… l’impression du tissu… l’art textile, avec une multitude de possibilités et d’interprétations pour que les petits doigts fassent des merveilles. Elle prévoit que pour Janvier la date est fixée au 25. Les photos seront postées sur les blogs et pour celles qui n’en ont pas, elle se fera un plaisir de les recevoir.

Le matin compte ses oiseaux et ne retrouve pas son compte

 

Cette première participation m’est inspirée par l’oiseau dans les dessins de Geninne, là.

Dans un vent de liberté

Ils sont partis dans un vent de liberté… Ils utilisaient un langage universel dans un vent de liberté pour parler de choses graves… Même les enfants utilisent ce langage universel pour s’exprimer. Dans un vent de liberté, ils font ressentir leurs joies et leur bonheur de vivre. Dans un même vent de liberté, le langage des crayons est compris de tous. Les dessins sont porteurs de messages… d’amour ou d’horreur, et pas toujours de liberté… Dans un vent de liberté, je continuerai cette année à assembler des ouvrages en m’inspirant de dessins d’illustrateurs. C’est dans un vent de liberté que j’écrirai mes billets avec beaucoup d’humeur et d’amour sur ce blog, pour recevoir vos sourires avec douceur dans vos commentaires.

Dans un vent de liberté

J’ai choisi ce joli papillon que m’a offert Albine et qui semble voler dans un vent de liberté. D’ailleurs, je vais participer au défi qu’elle propose sur le thème des oiseaux, là. La représentation des choses et des pensées sous forme de croquis et dessins n’est pas prête de disparaitre, au contraire, ils vont se multiplier. Ami si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place…

 

Chat porte-ciseaux

Juste pour le plaisir, j’ai transformé cet ouvrage en chat porte-ciseaux pendant que ce poème me revenait en mémoire

Un village écoute désolé
Le chant d’un oiseau blessé
C’est le seul oiseau du village
Et c’est le seul chat du village
Qui l’a à moitié dévoré


Et l’oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau
Et le village fait à l’oiseau
De merveilleuses funérailles


Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l’oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n’arrête pas de pleurer


Si j’avais su que cela te fasse tant de peine
Lui dit le chat
Je l’aurais mangé tout entier
Et puis je t’aurais raconté
Que je l’avais vu s’envoler
S’envoler jusqu’au bout du monde
Là-bas où c’est tellement loin
Que jamais on n’en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets
Il ne faut jamais faire les choses à moitié.

« Le chat et l’oiseau » est un poème de Jacques Prévert, et les explications des chaussons sont dans les tutoriels ci-dessus (clic).

Tricot en cours – Tout juste commencé

Tricot en cours – Tout juste commencé, et je n’ai que mes deux mains pour avancer, alors j’ai le temps d’en reparler. Est-ce le tissu et ces chats, ou la lenteur dans cet ouvrage qui me firent penser à cette fable?

Tricot en cours - Tout juste commencé

Le singe et le chat

Bertrand avec Raton, l’un Singe, et l’autre Chat,
Commensaux d’un logis, avaient un commun Maître.
D’animaux malfaisants c’était un très bon plat;
Ils n’y craignaient tous deux aucun, quel qu’il pût être.
Trouvait-on quelque chose au logis de gâté ?
L’on ne s’en prenait point aux gens du voisinage.
Bertrand dérobait tout ; Raton de son côté
Était moins attentif aux souris qu’au fromage.
Un jour au coin du feu nos deux maîtres fripons
Regardaient rôtir des marrons ;
Les escroquer était une très bonne affaire
Nos galants y voyaient double profit à faire,
Leur bien premièrement, et puis le mal d’autrui.
Bertrand dit à Raton : Frère, il faut aujourd’hui
Que tu fasses un coup de maître.
Tire-moi ces marrons; si Dieu m’avait fait naître
Propre à tirer marrons du feu,
Certes marrons verraient beau jeu.

Tricot en cours - Tout juste commencé
Aussitôt fait que dit: Raton avec sa patte,
D’une manière délicate,
Écarte un peu la cendre, et retire les doigts,
Puis les reporte à plusieurs fois;
Tire un marron, puis deux, et puis trois en escroque.
Et cependant Bertrand les croque.
Une servante vient: adieu mes gens. Raton
N’était pas content, ce dit-on,
Aussi ne le sont pas la plupart de ces Princes
Qui, flattés d’un pareil emploi,
Vont s’échauder en des Provinces,
Pour le profit de quelque Roi.

de Jean de la Fontaine

Livre textile – La fable des six aveugles et de l’éléphant

Livre textile – La fable des six aveugles et de l’éléphant.

Il était une fois, six aveugles qui vivaient dans un petit village.
Un jour, les habitants dirent aux six aveugles qu’un prince étranger traversait le village à dos d’éléphant. Mais ils n’avaient aucune idée de ce qu’était un éléphant.
Ils décidèrent donc que, même s’ils ne pouvaient pas le voir, ils pouvaient le palper, le sentir. Ils s’empressèrent d’aller là où l’éléphant se trouvait et chacun le toucha.
Le premier explora le flanc. Il s’extasia : «Cet éléphant, cette merveille, est un mur, c’est évident»
Le deuxième palpa l’oreille et prétendit : «Oh, non, cet éléphant dont on parle tant, est un éventail»
Le troisième caresse la patte et déclara : «Vous vous trompez, cet éléphant est un arbre»
Le quatrième, auscultant la trompe, opta pour un serpent, tandis que le cinquième prit les défenses pour une lance et s’exclama «Vous dites tous n’importe quoi !»
Enfin, le dernier, qui s’était saisi de la queue, affirma haut et fort : «Mais c’est très simple. L’éléphant n’est rien d’autre qu’une corde»
Ils se mirent à discuter, chacun d’eux étant convaincu que son avis était le bon. Un tumulte s’ensuivit et les six aveugles commencèrent à se disputer, chacun refusant d’écouter la description des autres.
Chacun avait, en partie, raison. Mais ils avaient aussi tous tort.

C’est l’illustration de dernière page d’un livre textile sur le thème du cirque que j’avais fait à mes enfants.

Un livre en tissus et un singe en panique

Un livre en tissus et un singe en panique. Pour continuer dans la série du Challenge Animaux, voici Un singe en panique de Lionel Royer qui aurait du paraitre aux éditions Kirographaires. C’est ce jeune auteur qui aurait tout lieu d’être en panique, car l’éditeur n’existe plus…

Cet éditeur le présentait de la façon suivante:
Deux jours avant le décès de sa mère, un jeune héroïnomane lui fait croire que sa petite amie est enceinte alors que le couple se sépare et qu’il n’y aura jamais d’enfant. Ce dernier mensonge a deux buts : consoler une mère mourante qui n’a jamais eu de petit-enfant, et redorer l’image d’un fils errant dans une vie trop grande pour lui. Rien ne se passera comme prévu. Son entourage, ses repères, ses désirs deviennent de plus en plus flous. C’est à travers leurs images imperceptibles qu’il trouvera sa faillite et ses propres démons. Entre les mauvais coups du sort, les rêves qui reviennent et les faux espoirs, il tentera de retrouver une nouvelle vie, et surtout, un sens à lui donner. Avec trois cent mille héroïnomanes chroniques en France, Un Singe En Panique pourrait devenir le roman de référence en la matière. Sans démagogie, sans pathos ni bons sentiments le livre est un constat amer mais clairvoyant de ce que ce nouveau fléau est capable d’offrir et surtout de reprendre. Un parcours chaotique, émouvant, didactique écrit dans un style limpide et rythmé.

A propos de l’auteur:
Lionel Royer a 33 ans et vit en Franche-Comté. Juriste de formation, il écrit dans un journal local. Après avoir remporté plusieurs prix littéraires (Premier Prix du Festival du Livre de Belfort en 2009 et 2011 ; Prix national de Poésie du ministère de la Culture en 1997), il écrit en 2011 son premier roman. Créatif et passionné, il est également musicien-auteur-compositeur et auteur d’une pièce de théâtre sur la télé-réalité.

Mon avis:
Ce roman écrit dans un style original a du être rédigé avec une plume noire. C’est « l’hiver » tout au long du livre. Une atmosphère sombre, où l’on envie pas du tout la situation dans laquelle se trouve le personnage. Je vous conseille de le lire sous un rayon de soleil, mais il a le mérite d’aborder ce thème tragique et ravageur.

J’ai eu le plaisir de faire la connaissance de l’auteur (joli garçon, dans un tout autre style que son livre, ça m’a rassurée) et de lire sa pièce de théâtre l’an dernier, j’espère qu’il trouvera vite un éditeur et que vous pourrez lire ce livre.

C’est Sharon qui propose ce Challenge Animaux jusqu’au 31 décembre 2014 !!
L’objectif  : lire des livres dont le titre comporte un nom d’animal ou dans lequel l’animal tient une place importante. Les animaux imaginaires sont acceptés.
Tous les livres sont acceptés, du roman aux albums en passant par la BD et le théâtre.
Voici les catégories : Garfied : 2 livres à lire  Chat du Cheshire : 4 livres à lire  Bagheera : 8 livres à lire  Roi Lion : 12 livres à lire  Saphira : 20 livres ou plus.                 Pour vous y inscrire c’est ICI.

lecture de BD

Autant apporter un peu de lecture de BD, pour détendre et rendre la journée agréable et récréative. Parce que cette journée de bricolage allait être fastidieuse, comme une journée de pêche peut être longue.

lecture BD

Tiens, parlons-en de la pêche aujourd’hui, pas question de sortir de l’univers du poisson.

BD lecture

C’était l’occasion de découvrir Dans la tanière du brochet, le premier album BD de Foissy, dont les héros ne sont autres que des poissons de rivière. Après toutes ces années à publier les aventures de la vandoise, Jean Pierre FOISSY a décidé d’éditer un album. On y retrouve la célèbre vandoise, reporter aquatique dans de nouvelle aventures. Le premier tome des « Aventures de la Vandoise » vient de paraître. Il regroupe 28 épisodes dont certains ont été actualisés et agrémentés de dessins inédits.

Bon dimanche
et
C’est ma participation au challenge « Il était une fois Noël » lancé par Chicky Poo, Samarian et petit-Speculos pour que décembre soit un mois de partage de toutes sortes, aujourd’hui elles proposaient BD.

Rat de Noël

Je ne l’avais pas vu se rapprocher de mes ouvrages. Rat de Noël. Il est sorti de mon livre et a, bien sûr, perdu la page. Il est sur mes tissus et je crois qu’il admire les couleurs.  Je vois bien ses oreilles se dresser vers ma bouche. Il s’installe en boule sous mon menton et se déplace au fur et à mesure que je tourne la tête, tantôt à droite, tantôt à gauche. Entendrait-il ce que je raconte?

Rat Noël

« Il y avait dans ce village, une petite maison avec une porte vitrée et quatre fenêtres, une sur chaque côté. Longtemps elle était restée inhabitée. Et puis un jour peu avant Noël, on a vu arriver un camion d’où deux déménageurs costauds sont descendus. Une petite dame les suivait, ils l’appelaient « Mémé ». Il faisait très froid et Mémé fut très vite installée dans sa nouvelle maison.
Quand elle est allée faire ses commissions au village, on lui a demandé:  » Alors, Mémé, vous plaisez-vous, dans votre maison? « Elle répondait à tous:  » Oui, je l’adore. Elle est tellement bien située ». Les gens ne voyaient pas en quoi cette maison était mieux placée que les autres, mais puisque Mémé était contente, c’était le principal.
Dans ce village, il y avait trois autres grands-mères: une grande, une moyenne et une petite quoique moins petite que Mémé. Un après-midi, elles vinrent l’inviter à faire une partie de cartes. Pas de chance. Mémé n’avait jamais appris a jouer, même pas à la bataille ni au menteur. Elle s’embrouillait et confondait les rois et les valets. Ce qu’elle aimait, c’était se promener. Alors malgré la neige, ces mamies lui ont proposé d’aller marcher ensemble dans la forêt, elles iraient par les chemins dégagés. Mais, à leur surprise, Mémé leur répondit:
– C’est moi qui vous montrerai de nouveaux chemins, si vous le voulez bien. Ma maison est si bien située que la fenêtre de la salle à manger donne sur le printemps, celle du salon sur l’été, celle de la chambre sur l’automne et celle de la cuisine sur l’hiver. La porte est pour la saison de tout le monde. Venez voir.
Les petites mères se sont approchées d’une fenêtre, d’une autre, d’une troisième et elles n’ont vu ni printemps, ni été, ni rien d’autre que le petit jardin gelé de tous les jours.
– Bien sûr, a expliqué Mémé, il faut d’abord passer par la fenêtre, il faut que vous sautiez.
Sauter par la fenêtre! Jamais elles n’oseront! Elles trouvaient que ça leur donnerait mauvais genre et surtout que ce n’était pas commode avec leurs jupes.
La plus grande qui était futée et un peu méfiante dit:
– Excusez-nous, aujourd’hui nous ne pouvons pas. Mais si vous allez dans l’été et que vous puissiez nous rapporter une poignée de cerises, ça nous ferait bien plaisir.
– Je sais où en trouver, dit Mémé. Mais si les oiseaux ont tout mangé, je vous cueillerai des marguilis, c’est délicieux.
En rentrant, elles jacassaient toutes les trois, comme des pies et se demandaient ce qu’il fallait en penser. D’après la grande, Mémé devait avoir la tête un peu dérangée. Ça ne tenait pas debout, ce qu’elle racontait! La moyenne disait qu’on ne sait jamais et qu’on verrait bien demain. Et la petite n’arrêtait pas de répéter qu’elle la trouvait très gentille, Mémé, très gentille, mais vraiment très gentille! Si bien que la grande un peu agacée lui a répliqué qu’elle donnait sa confiance bien vite et qu’à son avis, les cerises, elle n’était pas près d’en manger! Et les marguilis, qu’est-ce que c’était que ça, des marguilis? Est-ce que quelqu’un en avait jamais entendu parler?
Pourtant, le lendemain, dans son tablier, Mémé leur a apporté une poignée de cerises à chacune.
Elles l’ont bien remerciée et la grande a encore demandé:
-Quand vous irez dans le printemps, si ça ne vous dérange pas trop, un bouquet de violettes nous ferait bien plaisir! » …

 Il vous faudra attendre demain pour lire la suite. Ne sachant toujours pas ce qu’est un RAT et un PAL, j’ai pourtant posé la question, c’est ma participation au challenge « Il était une fois Noël » lancé par Chicky Poo, Samarian et petit-Speculoos pour que nous passions un mois de décembre dans la douceur par nos lectures et dans la préparation de nos cadeaux avec nos RATs.

Challenge Animaux – Au pays des kangourous de Gilles Paris

J’avais lu un précédent livre de cet auteur et aujourd’hui, je vous propose dans le thème du Challenge Animaux – Au pays des kangourous de Gilles Paris, un joli ouvrage tendre raconté par un petit garçon attachant.

J’aurais voulu faire un joli kangourou, en patchwork ou brodé, pour présenter ce livre, mais dans ce livre on évoque leur pays, mais on ne les voit pas. Alors je vous montre mes ouvrages en cours.

challenge animaux pays kangourous Gilles Paris

Quatrième de couverture:
Ce matin, Simon, neuf ans, a trouvé son papa dans le lave-vaisselle. Tout coincé. Comme sa maman passe son temps au pays des kangourous, le petit garçon est recueilli par Lola, sa grand-mère fantasque, adepte des séances de spiritisme avec ses amies « les sorcières ». Mais Simon va souvent rendre visite à son père à l’hôpital; c’est là qu’il fait la connaissance de Lily, évanescente enfant aux yeux violets…

A propos de l’auteur:
Gilles Paris est auteur de deux romans, Papa et Maman sont morts (1991) et Autobiographie d’une courgette (2002). Il travaille dans le monde de l’édition.

Mon avis:
Une écriture expressive, efficace et quelque peu déjantée pour parler des choses sérieuses …vécues par cet enfant qui nous raconte son histoire, ses rencontres et son monde à lui à sa façon, simple et tendre…

J’ai lu un peu chaque jour dans le bus qui m’emporte au travail, je souriais tant la situation est comique parfois. La fin est un peu prévisible, mais je n’osais y croire, et à la dernière page, je vous l’avoue, j’ai écrasé une larme au coin de mes yeux.

Quelques extraits:

« Papa voulait un deuxième enfant. Il l’a même crié quand ils se disputaient. Maman a ricané. Et le poison a stoppé les cris de papa. Il est resté droit comme un poteau électrique. Rien n’aurait pu le faire pencher. Alors maman lui a pris la main, comme avec moi dans la rue, et lui a dit qu’elle ne pouvait pas être enceinte avec tout le mal qu’elle s’était donné chez Danone pour réussir sa carrière. Ma petite sœur a disparu aussitôt au fond du yaourt à la pêche et elle n’est plus jamais remontée à la surface. Je lui avais trouvé un prénom au cas où, bien avant que papa et maman ne se disputent. Lily.

Dans la Mercedes noire de Raoul, le chauffeur, Jérémy est intenable. En trois gorgées, il a bu la petite bouteille d’Evian que lui a donné Raoul, la bouche vissée au goulot sans respirer. Il a avalé le sachet de Car en sac et la barre de chocolat aux noisettes et au lait comme si c’était la dernière fois qu’il en mangeait et, maintenant, il appuie sur le bouton qui fait descendre et remonter la vitre pour la cinquième fois.

A la gare de Montpellier, Fortuné a loué une Fiat 500 grise avec un toit ouvrant. C’est comme une décapotable, en plus petit, et les cheveux se tiennent tranquilles. Surtout ceux de Fortuné qui n’en a pas. »

challenge animaux pays kangourous Gilles Paris

J’ai d’ailleurs envoyé ce livre à une de mes filles en guise de carte postale avec toute ma tendresse.

C’est Sharon qui le propose jusqu’au 31 décembre 2014 !!
L’objectif  : lire des livres dont le titre comporte un nom d’animal ou dans lequel l’animal tient une place importante. Les animaux imaginaires sont acceptés.
Tous les livres sont acceptés, du roman aux albums en passant par la BD et le théâtre.
Voici les catégories : Garfied : 2 livres à lire  Chat du Cheshire : 4 livres à lire  Bagheera : 8 livres à lire  Roi Lion : 12 livres à lire  Saphira : 20 livres ou plus

Challenge Animaux – La chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams

Pour mon nème livre du Challenge Animaux, je vous parlerai à nouveau de chat. Aujourd’hui j’ai choisi pour ce Challenge Animaux – La chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams parce qu’en plus mis en théâtre à Grignan, dans le cadre des fêtes nocturnes de l’été

Cette pièce courte est plus connue au cinéma, interprétée par Paul Newman et Elisabeth Taylor.

On y voit un couple et sa famille… Leur ami est mort, lui boit, son père est malade, sa mère ne veut pas y croire et il sera question d’héritage… Une ambiance familiale difficile à vivre avec des non-dits, des pas assez et des trop (dits).

J’ai relu ces 150 pages avant d’y aller avec beaucoup de plaisir. J’ai encore plus apprécié cette mise en scène moderne qui ne collait pas exactement au texte, mais quel coup de jeune dans ce cadre féérique. C’est vrai, il fallait l’accepter et je me suis laissée emportée.

challenge animaux chatte toit Tennessee Williams

C’est Sharon qui le propose jusqu’au 31 décembre 2014 !!
L’objectif  : lire des livres dont le titre comporte un nom d’animal ou dans lequel l’animal tient une place importante. Les animaux imaginaires sont acceptés.
Tous les livres sont acceptés, du roman aux albums en passant par la BD et le théâtre.
Voici les catégories : Garfied : 2 livres à lire  Chat du Cheshire : 4 livres à lire  Bagheera : 8 livres à lire  Roi Lion : 12 livres à lire  Saphira : 20 livres ou plus

Couture facile – Quatre nouveaux chats chargeurs de portable

Un peu de couture aujourd’hui, voici  quatre nouveaux chats chargeurs de portable terminés.

couture chat chargeurs portable

Une autre petite collection aux couleurs tendres de l’été en cours

couture chat chargeurs portable

Ils ne sont pas tous finis.

couture chat chargeurs portable

Un petit sac porteur pour placer le téléphone pendant son chargement, accroché par la queue à la prise pour qu’il ne traine pas par terre.

couture chat chargeurs portable

Des chats, à la tête sympa, juste pour continuer à téléphoner ou twitter.

Le modèle est là.

Des mots, une histoire 107

des mots, une histoire me trottent dans la tête…

…Cette petite bête, après s’être repue de milliers de feuilles et les avoir mâcher sans cesse, a su les transformer en gomme à coller. Avec cette sorte de chewing-gum, elle se suspend par la tête à une brindille et commence sa métamorphose. Est-ce vraiment un mystère pour la chenille ou connaît-elle le secret de la chrysalide dès sa naissance ?

Elle reste accrochée là jusqu’à sa libération, pendant des semaines sans manger.  Ah ça, je ne le pourrais pas ! Je ne pourrais pas me priver de dessert, même si c’était pour devenir la plus belle des princesses.

Perdue dans mes pensées, mes yeux se portent sur les rosiers, leurs fleurs odorantes et les jeunes pousses couvertes de sales puces ronds. Des colonnes de fourmis s’étirent le long des tiges et les suivent comme des brebis galeuses. Seulement celles-ci, je ne pourrai jamais les tondre et récupérer leur laine pour mes travaux manuels. Alors je vais les éliminer avec une solution de savon et d’alcool…

Édit : c’est ma participation à « Des mots, une histoire pour la   107ème édition sur le blog d’Olivia Billington . Les mots imposés sont ceux mis en gras.

Patchwork – Challenge Animaux – Le scaphandre et le papillon

C’est Joëlle qui n’a pas de blog qui m’a remémoré ce titre. Elle a visualisé le film tourné d’après le livre et nous donne simplement son interprétation et ses impressions, à sa manière

Le scaphandre et le papillon 
De Jean-Dominique BAUBY, 23 Avril 1952- 9 Mars 1997
Journaliste, père de deux enfants, était rédacteur en chef de « ELLE ».

Résumé :

Le 8 décembre 1995, brutalement, un accident vasculaire a plongé Jean-Dominique Bauby dans un coma profond. Quand il en est sorti, toutes ses fonctions motrices étaient détériorées. Atteint de ce que la médecine appelle le « locked-in-syndrome » -littéralement : enfermé à l’intérieur de lui-même-, il ne pouvait plus bouger, manger, parler ou même simplement respirer sans assistance.
Dans ce corps inerte, seul un œil bouge. Cet œil -le gauche-, c’est son lien avec le monde, avec les autres, avec la vie.
Avec son œil, il cligne une fois pour dire « oui », deux fois pour dire « non ». Avec son œil, il arrête l’attention de son visiteur sur les lettres de l’alphabet qu’on lui dicte et forme des mots, des phrases, des pages entières… Avec son œil, il a écrit ce livre : chaque matin pendant des semaines,il en a mémorisé les pages avant de les dicter, puis de les corriger.
Sous la bulle de verre de son scaphandre  où volent des papillons, il nous envoie ces cartes  postales d’un monde que nous ne pouvons imaginer –un monde où il ne reste rien qu’un esprit à l’œuvre. L’esprit est tour à tour sarcastique et désenchanté, d’une intensité qui serre le cœur. Quand on n’a plus que les mots, aucun mot n’est de trop.

Interprétation de ma lecture

Le fauteuil
. Importance de l’animation autour de lui. Beaucoup de blouses blanches –médecin, infirmières, aides-soignantes, kinésithérapeute, psychologue, ergothérapeute, neurologue, les internes-, ce fauteuil qu’on lui fait « essayer », le temps qui s’écoule, le son –carillon de la chapelle-, les images de la télévision –dessin animé, informations, Les chiffres et les lettres-.
. Prise de conscience de son état : un corps inerte qui fait souffrir  -le scaphandre- et un cerveau intact prêt à « voyager » et « bouger » -le papillon-

La prière
. Son plus grand espoir : déglutir convenablement.

Le bain
. Prise de conscience de la perte de poids -30 kilos perdus en 20 semaines-.
. Amélioration au niveau de la tête : la fait pivoter à 90° et de haut en bas légèrement.
. Sentiments changeants : acceptant la situation parfois, la refoulant d’autres fois car souvenir de l’autonomie passée.
. Lutte pour garder le pouvoir de « décider » : veut garder ses vêtements pour la rééducation et ne veut pas du jogging recommandé par la Maison –c’est le symbole de la vie qui continue, la preuve qu’il veut être encore lui-même.

L’alphabet
ESARINTULOMDPCFBVHGJQZYXKW
. Utilisation d’un nouvel alphabet pour mieux communiquer avec les autres –lettres classées en fonction de sa fréquence dans la langue française-. Système rudimentaire : alphabet égrené jusqu’à ce qu’un clin d’œil (« Oui ») arrête l’interlocuteur sur la lettre. Constate le trac des uns et le bon sens des autres. Tous ne sont pas égaux : les cruciverbistes et scrabbleurs sont plus rapides, ainsi que les filles par rapports aux garçons.
. Analyse les comportements de ses interlocuteurs avec humour.

L’Impératrice (Eugénie, Épouse de Napoléon III)
Dans le hall du Centre de rééducation, un buste de marbre blanc de l’Impératrice et un récit du Sous-chef de Gare de BERCK sur la visite de l’Impératrice suffisent à évoquer une rencontre dynamique avec l’Impératrice.

Cinecitta
Sur la Terrasse de l’Hôpital, l’occasion d’admirer Berck, son phare et la mer. Imagination et souvenirs de films.

Les touristes
Description des patients de l’Hôpital de Berck : les comas, les accidents de la route et du sport –se sont les touristes-, les vieillards.
Ne se situe dans aucune catégorie et conscient de créer un malaise pour ces patients lorsqu’il est dans la salle de rééducation.

Le saucisson
Pas de possibilité de l’alimenter normalement (sonde gastrique). Imagination de plats savoureux dégustés et recours à une mémoire vive des goûts et des odeurs.

L’Ange gardien
Il s’agit de l’Orthophoniste qui a élaboré le code de communication (alphabet) pour le sortir de l’isolement.
Observation des différents personnels médicaux : ceux qui essaient de le comprendre et ceux qui ne tiennent pas compte de sa volonté (télévision éteinte d’office, par exemple).
Fait part de ses émotions lorsqu’il entend la voix de ses proches au téléphone. Aimerait pouvoir répondre…

La photographie
Il s’agit d’une photo du golf miniature de Berck Sur Mer prise en Avril 1963.
Evocation de la dernière fois où il a vu son Père âgé de 92 ans, la semaine de son accident vasculaire -avec lequel il n’a plus que des « contacts téléphoniques- : se souvient de l’avoir rasé et fait le rapprochement avec sa situation actuelle : c’est lui que l’on rase à présent et en conclut que son Père est comme lui un « Locked-in-syndrome » » car son âge l’immobilise dans son appartement.

La coïncidence
Lors de son accident vasculaire, lisait « Le Comte de Monte Cristo » d’Alexandre Dumas. Evoque le personnage de NOIRTIER DE VILLEFORT, figure sinistre du « Comte de Monte Cristo » et fait le parallèle avec son état physique.

Le rêve
Evocation d’un songe datant de Décembre 1995 (semaine de son accident)… Rêve intact dont il se souvient !

La voix Off
Evocation d’une prestation de l’Ophtalmo qui l’amène à imaginer une pièce de théâtre où une voix traduirait toutes ses émotions.

La trace du serpent
Souvenir d’un voyage à Lourdes (1970) en compagnie de Joséphine, une amie de l’époque.

Le rideau
A l’occasion de la Fête des Pères, visite de sa famille (Sylvie, sa Femme et ses deux enfants de 10 et 8 ans) à BERCK. Une frustration de ne pouvoir répondre à l’amour de sa famille.

Paris
Deux séjours à Paris à l’occasion d’examens médicaux. Beaucoup d’émotions et de souvenirs à la vue de certains lieux jadis fréquentés.

Le légume
Cette appellation de « légume » lorsque les autres parlent de lui l’incite à engager une correspondance avec une soixantaine de ses relations. Certaines lettres restent muettes, d’autres prennent de l’importance dans leur réponse alors qu’il s’agit de simples évocations (une rose cueillie le matin, un enfant qui pleure,…)…
Et une révélation : les relations les plus futiles cernent au mieux les questions essentielles !
Encore beaucoup d’émotions à la lecture de ces correspondances.

La promenade
Récit de sa promenade en fauteuil roulant (parmi d’autres…) et le souvenir de certains lieux où le plaisir des sens et odeurs reviennent en mémoire.

Vingt contre un
A l’occasion de la visite à Berck d’un fidèle ami, Vincent, se souvient de faits de plus de dix ans : travail en collaboration et courses de chevaux à Vincennes, dont ils ont raté la mise sur un cheval favori…
Nostalgie d’un passé révolu et le remords des occasions manquées.

La chasse au canard
Parle de ses voisins de chambre qui ne font que passer.
Évocation de ses problèmes d’audition.

Dimanche
Constatation d’un jour « morne » en Août. Équipe soignante restreinte, donc toilette minimale, services réduits (télévision allumée sur une chaîne pour 4 à 5 heures), famille et amis en vacances

Les demoiselles de Hong Kong
Évocation d’un voyage en Chine ?

Le message
Observation des habitués de la Cafétéria de l’Hôpital : en général, des motards parlant « baston » et « moto ».
Se sent isolé !

Au Musée Grévin
Songe d’une visite au Musée Grévin « revisité » : personnel soignant et sa chambre d’Hôpital à l’honneur !

Le fanfaron
Evocation d’un copain de lycée, mythomane exerçant un métier dans la publicité à présent. Se compare à lui car, aujourd’hui, c’est lui qui s’invente des rôles : conducteur de Formule 1 ou soldat dans une série télévisée sur les grandes batailles de l’Histoire…

« A day in the life »
Enfin, évocation de son dernier jour avant son accident vasculaire. Sa compagne (Florence), sa journée au journal, son fils qu’il va chercher ce soir là pour l’emmener au théâtre, mais…

La rentrée
C’est la fin de l’Eté. Il revoit les soignants revenir de congés et réalise que sa vie est dans cet Hôpital de Berck !
Pense aux autres « rentrées » : scolaire, littéraire,…

Évocation de Claude, son « interprète écrivain » qui lui permet d’écrire ce livre : relecture et observation de cette présence, notamment une petite bourse en raphia dans laquelle il aperçoit : Une clé de chambre d’hôtel, Un ticket de métro, Un billet de 100 francs qui le laissent désemparé et pensif : « . Y a-t-il dans ce cosmos des clefs pour déverrouiller mon scaphandre ? Une ligne de métro sans terminus ? Une monnaie assez forte pour racheter ma liberté ? Il faut chercher autre part. J’y vais. »

Le Film dure 1 h 50 avec quelques différences : un troisième enfant (Hortense) rajouté, Livraison téléphone dans l’hôpital fantaisiste, Prénoms femmes et amis modifiés (Céline au lieu de Sylvie, Laurent au lieu de Vincent), Les relations (au téléphone) entre femme et amante sont exagérées, Niels Arestrup joue le rôle de Jean-Paul K, otage du Hezbollah à Beyrouth…

———————————————————————————————————————————————-

C’est Sharon qui propose ce Challenge Animaux jusqu’au 31 décembre 2014 !!
L’objectif  : lire des livres dont le titre comporte un nom d’animal ou dans lequel l’animal tient une place importante. Les animaux imaginaires sont acceptés.
Tous les livres sont acceptés, du roman aux albums en passant par la BD et le théâtre.
Voici les catégories : Garfied : 2 livres à lire  Chat du Cheshire : 4 livres à lire  Bagheera : 8 livres à lire  Roi Lion : 12 livres à lire  Saphira : 20 livres ou plus.                 Pour vous y inscrire c’est ICI.