Le printemps arrive à grands pas

« Le printemps arrive à grands pas » avait dit Mémé ce matin.

Et alors avec sa légèreté habituelle et son éternel côté maternel, elle nous avait proposé d’aller ramasser une salade de pissenlits pour manger à midi ! Elle avait déjà écarté le candélabre et son unique bougie et les avait posés sur le rebord de la fenêtre, puis dévala les marches qui donnent sur l’extérieur. Les bâtons de cire et ses mèches, sortis encore hier au soir pour apporter un peu de lumière sur notre table, sont économisées depuis des mois et ne décorent plus en nombre maintenant ce vieux chandelier car les magasins ont été dévalisés en très peu de temps et certains produits ont complètement disparu des rayonnages.

Je rêve d’une salade de cramaillots aux lardons et œufs mollets. Mais je sais que ce ne sera que des jeunes pousses vertes accompagnées avec parcimonie de pommes de terre tièdes, cuites avec amour certes,  avec quelques brins d’ail des ours ciselés et deux cuillerées d’huile et vinaigre. Sans moutarde, car elle manque elle-aussi dans nos placards depuis longtemps. Les patates en salade, je les aimais bien avec du hareng aussi mais on n’ose pas même rêver de son arête centrale de nos jours. « Ces casse-couilles n’ont rien d’autre à inventer pour nous faire ch…hanter » se console-t-elle à répéter à chaque fois à l’heure du dîner. Hanté, j’entends et on l’est, c’est évident. On est confiné à domicile avec les enfants. On s’habituera peu à peu.

Le beau temps nous invite à ouvrir portes et fenêtres malgré tout. Les plus jeunes sont à plat ventre sur le seuil en contemplation devant des fourmis et des gendarmes rouges et noirs qui sortent d’entre les pavés. Ils tiennent des bouts de paille dans leurs doigts et sont absorbés à faire filer droit ces petites bêtes. Les plus grands sont assis sur le banc et rigolent. Ils m’ont avoué avoir préparé des antisèches pour quand les cours reprendront un jour. Comme l’aïeule, ils n’ont pas perdu leur joie de vivre et ne sont pas en peine pour me faire marcher.

En réponse à des mots, une histoire chez Olivia avec la récolte 41 ( printemps, légèreté, maternel, manger, candélabre, lumière, casse-couille, banc, antisèche, dévaliser, contemplation) et peut-être inspirée de mes lectures du moment.

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Changer le monde

Changer le monde !

Changer le monde

Ce serait prétentieux de vouloir changer le monde
Lui qui tourne depuis si longtemps et poursuit sa ronde.
On attend toujours qu’une idée fuse ou que la poule ponde
Pour faire une omelette géante ou un super truc en fonte. Et la ponte
Quelle honte, c’est l’affaire de tous, alors ouvrez grand la porte
Avec forte énergie et l’esprit bien farci, changez l’œuf en bœuf, souhaitez que la poule parte.
Une fois partie ou farcie, saisissez et de votre main abattez la carte
Qu’aviez-vous parié ? Votre joue pâlit ! Serrez la palme, tenez bien la carne
Quoi ? pas de plans ! ça bouge pourtant, piquez la fourche et sortez le couteau à crans
Quand on parle de mise en commun et de partage à l’intérieur des clans
C’est une mise à mort, du pur individualisme et du chacun pour soi, céans
Restez conscients, ouvrez les yeux, tournez-vous vers la mer et voyez l’océan.

Mon monde transmuté et mon ouvrage du moment. Un carré granny aux couleurs de l’océan qui en aura peut-être un jour la grandeur si je continue de tourner, tourner… sur une idée de Filigrane, ici, qui demande une transmutation.

C’est l’histoire d’une petite fille qui aimait les confitures

C’est l’histoire d’une petite fille qui aimait les confitures.

C’est toujours ainsi que je commençais une histoire à mes enfants quand ils m’en demandaient une. Elles souriaient bien sûr, parce qu’elles savaient ce que j’allais leur raconter.

C'est l'histoire d'une petite fille qui aimait les confitures

Elle ne pensait qu’à ça. Elle les goûtait toutes, et les aimait toutes. Un jour sa maman venait de terminer de les mettre en pots et devait s’absenter pour faire des courses, et les avait placés encore chauds au dessus du buffet pour les préserver de la petite gourmande. Papa restait là, dans son atelier, en cas de besoin.

Elle n’aurait pas besoin d’aide. Sitôt sa mère sortie, elle ferma la porte de la cuisine, et rapprocha la table du buffet. Elle commença par échafauder une chaise sur la table, un gros livre sur la chaise, une boite sur le livre, de plus en plus haut et jusqu’à ce qu’elle puisse atteindre les pots en se mettant sur la pointe des pieds…

et là, commençait vraiment mon histoire… elle n’était jamais la même… Je divaguais, inventais un nouveau personnage qui entrait dans la cuisine… Ce qu’elles aimaient le plus, c’est quand ce nouveau personnage leur ressemblait étrangement… Surtout il ne fallait pas que l’histoire se termine vite, elles aimaient que j’en ajoute encore et encore…

Voilà c’est l’histoire d’une petite fille qui aimait les confitures… pour les 53 billets en 2015 chez Agoaye.

File la laine et filent les jours

File la laine et filent les jours, c’est la chanson que j’ai chantonnée en regardant à nouveau ce granny que nous avions crocheté, ma sœur et moi, quand nous étions enfants.

File la laine et filent les jours

Dans la chanson de nos pères
Monsieur de Malbrough est mort
Si c’était un pauvre hère
On n´en dirait rien encore
Mais la dame à sa fenêtre
Pleurant sur son triste sort
Dans mille ans, deux mille peut-être
Se désolera encore.

File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d´images des rêves lourds
Ouvre la page à l´éternel retour.

File la laine et filent les jours

Hennins aux rubans de soie
Chansons bleues des troubadours
Regrets des festins de joie
Ou fleurs du jolie tambour
Dans la grande cheminée
S´éteint le feu du bonheur
Car la dame abandonnée
Ne retrouvera son cœur.

File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d´images des rêves lourds
Ouvre la page à l´éternel retour.

Croisés des grandes batailles
Sachez vos lances manier
Ajustez cottes de mailles
Armures et boucliers
Si l´ennemi vous assaille
Gardez-vous de trépasser
Car derrière vos murailles
On attend sans se lasser.

File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d´images des rêves lourds
Ouvre la page à l´éternel retour.

De Robert Marcy

Son dernier client s’obstine à lui offrir un verre

Sa journée de travail s’est terminée sans encombre. Son dernier client s’obstine à lui offrir un verre pour cette fin de semaine, mais il refuse, sans arrogance parce que ses démons se manifestent dans ces cas-là et lui intiment prudence. Pour lui, en général, le samedi et le dimanche sont des jours déprimants. Et en taule, jours de semaine ou week-end, tous se ressemblaient. Il ne se rappelle pas avoir vécu un moment convivial en famille. D’ailleurs, il n’éprouve que haine pour ses parents qui l’ont méprisé et qui ne lui ont apporté aucun soutien. Les repas en prison étaient plutôt bruyants et stressants. C’était l’heure des règlements de compte où il fallait toujours être sur le qui vive et éviter la confrontation dans ces réunions.

Il voit qu’il ne rentre pas directement chez lui ce soir, et laisse sa voiture l’emmener faire un tour. Il sent soudain que son dos le picote, ses mains deviennent moites et sa gorge s’assèche quand il voit l’enfant sur le trottoir. Il freine pour le laisser traverser. Il reste calme et ne ressent pas cet état de manque qui l’a poussé à commettre l’irréparable. Il a tout simplement envie de l’observer et comme il ne repère pas de place de stationnement vide, il repart en maîtrisant sa vitesse et arrive enfin dans sa rue.

Son dernier client s’obstine à lui offrir un verre

Après avoir correctement garé sa voiture, il termine à pied. Avant de rentrer dans son immeuble, il regarde s’il n’est pas suivi. Il n’allume pas tout de suite la lumière, mais reste posté dans l’ombre et jette un dernier coup d’œil dans la rue. Il allume enfin dans le hall et prend le courrier dans sa boite aux lettres. C’est un rappel pour un rendez-vous chez le psy pour dans deux jours.

Il est subitement fatigué de sa journée et de cette lettre qui le contrarie. Ses démons sont là et apaisent sa colère qui monte en lui. Il va falloir encore se prêter à l’autopsie de ses pensées par ce charlatan de l’âme qui semble vouloir impérativement trouver des réponses à ses agissements passés. Il faut absolument qu’il dise la même chose et peu  à la fois. Alors il décide qu’il consacrera ce week-end à répertorier ce qu’il a déjà dit. A chaque rencontre, il sent bien l’arrogance et l’orgueil de l’autre comme l’ont déjà fait tous ceux de la même confrérie, mais il gardera une attitude modeste.

Il veillera à ne jamais trop se dévoiler et le fera avec beaucoup d’humilité, malgré la morgue de l’autre. Il a d’ailleurs dit quelque chose de très fort la dernière fois, du genre « Je n’aime pas la tiédeur des sentiments » en parlant de ses rapports avec ses amis. Seulement il n’en aura jamais et ça, il ne le lui dira pas.

C’est la suite de mon récit et ma participation au défi des mots une histoire 130 chez Olivia

Atelier Patchwork – L’année avance… vite

L’année avance… vite pour Florinda.

Elle aime crocheter et a fait toute une batterie de cœurs pour réchauffer l’hiver.

Elle a commencé par faire toute une collection de carrés…

sur le modèle de feuille d’automne.

Elle a brodé des cœurs en attendant le printemps

et maintenant ce sont les fleurs de l’été qu’elle étale par milliers sur les carrés crazy…

de toutes les couleurs, assorties à sa trousse à couture personnalisée.

DIY Crochet – Vite fait bien fait et un nouveau concept est né

Hier soir, j’ai découvert dans ma poche que l’attache plastique de mon bip d’entrée sur mon lieu de travail était cassé, et ne pouvait plus être attaché à mon trousseau de clés.
Casse la tienne (qu’à cela ne tienne) et je t’en ferai une, à toi-aussi. L’idée m’en est venue comme ça, bien plus rapidement que je ne l’écris.

Vite fait bien fait, un nouveau concept est né.

J’avais remarqué, en faisant du rangement, qu’elle avait laissé son départ de fleur au crochet avec ma ficelle de cuisine que j’utilise pour ficeler les rôtis ou … J’ai laissé mes travaux en cours pour retrouver cet essai …
j’ai fini cette fleur, j’en ai fait une autre et j’ai cousu les 2 fleurs avec mon bip à l’intérieur, puis j’ai fabriqué une attache pour l’accrocher avec mes clés.

DIY Crochet – on pourra le faire en tissu, feutrine ou tricot…

Ce matin, mes collègues ont trouvé que c’était très personnalisé et m’ont avertie des prochaines commandes que je pourrais recevoir.

Crochet – Orange couleur de la carotte, de la citrouille et du poisson rouge

L’automne est une saison riche en couleurs. Une d’elles est plus lumineuse que les autres. Orange couleur de la carotte, de la citrouille et du poisson rouge.

patchcath

Ce dimanche, j’ai préparé des muffins à la carotte, arrosés de sirop d’érable, et de la soupe de potimarron pour le repas du soir, mais le poisson rouge est resté dans son aquarium, et continuera longtemps à me tenir compagnie.

Voici ma petite recette: Pour 12 muffins à la carotte, il faut 230 g de farine (2 tasses), 100 g de sucre (1/3 tasse), 1 cuillère à café de levure chimique, 1 cuillère à café de cannelle, 1/2 cuillère à café de sel, 2 gros oeufs battus, 12 cl d’huile (1/2 tasse), 12 cl de jus d’orange (1/2 tasse), 150 g de carottes râpées. Dans un saladier, mélangez la farine, le sucre, la levure, la cannelle et le sel,  Dans un autre récipient, battez les oeufs , l’huile et le jus d’orange,  Mélangez les deux préparations sans trop travailler la pâte. Incorporez les carottes râpées,  Répartissez la pâte dans 12 moules à muffins légèrement huilés et faites cuire 20 à 25 min dans le four préchauffé à 180°C; vous pourrez les arroser, avant qu’ils ne soient complètement froids, d’un sirop d’érable que vous aurez fait chauffer (1cuillère à soupe et 2cuil d’eau)

Atelier Patchwork, broderie et crochet – Boite triangulaire pour nécessaire à couture

L’Atelier a ré-ouvert ses portes,. Nous avons parler du thème de l’année et pour une remise en route voici un petit exercice.

Juste quelques photos des différentes étapes pour la fabrication de cette petite boite en forme de pyramide ou berlingot, de construction presque identique au vide poche triangulaire.

J’ai découpé 4 triangles équilatéraux de 12cm de côtés dans du carton, 4 dans de la ouatine et 8 dans du tissus plus coutures, dont 4 pour le dessus et 4 autres pour l’intérieur.

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J’ai fabriqué quelques pochettes et attaches sur les triangles intérieurs pour y mettre un tout petit nécessaire à couture,

et replié les coutures sur les 3 côtés de chaque triangle intérieur.

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J’ai composé 4 sandwiches en posant d’abord un triangle tissu de dessus (endroit sur la table) envers visible, puis un triangle de ouatine, le carton et j’ai replié les coutures du triangle de tissu de chaque côté et les ai maintenues avec des épingles,

puis j’ai accolé ces 2 types de triangles préparés,  intérieur et extérieur, l’un à l’autre, envers contre envers avec un point invisible tout autour.

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Du point de feston autour de chaque triangle terminé avant de les assembler les uns aux autres par une finition au crochet.

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Crochet – Récupération de coton perlé pour oeillet porte dé

Samedi, (et ça me disait aussi) j’ai confectionné d’un oeillet porte dé fait de récupération de coton perlé.

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Il y a quelques temps, j’avais récupéré les brins de coton perlé découpés par les enfants pendant les vacances pour faire des bracelets brésiliens. Ils avaient, comme on dit, « plus gros oeil que gros ventre »; ne sachant pas apprécier le temps qu’il leur faudrait pour les confectionner, ils en préparaient plusieurs, tous plus beaux les uns que les autres en découpant les brins dans les bobines que Grand-Mère leur avait achetées, pour offrir à celui-ci ou celui-là, qui attendent encore…
Et ce samedi, ça m’a dit de nouer les brins de fils les uns au bout des autres, ceux de couleur verte pour le calice d’abord, puis ceux de couleur rouge orangé et marron pour la fleur de ce joli oeillet porte dé et porte ciseaux

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…il ne me reste plus que les brins mauves, bleus et du vert clair…

Patchwork et crochet – Œillet porte-dé chocolat et crumble

Juste pour saliver un peu! un nouvel œillet porte-dé en cours… couleur chocolat cette fois-ci… et la broderie de ma courte-pointe continue

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mais ma gourmandise a pris le dessus, alors j’ai préparé un crumble rhubarbe-mûres

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l’œillet porte-dé est terminé et le crumble est cuit…

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je l’aiservi avec une boule de glace…eh oui, c’est dimanche!

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Crochet – Œillet porte-dé et porte-ciseaux

Cet oeillet porte dé et porte-ciseaux, dont l’explication est parue dans « ma petite mercerie de Véronique Maillard »
a déjà fait craqué plusieurs crocheteuses,

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vous glisserez votre dé dans le cœur de la fleur et nouerez la tige dans une oreille d’un ciseau,

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on peut également voir cet œillet chez CreaFafa ou( récré de Fabjan) , chez Facile-Cecile ,   chez Plaisirs d’aiguilles, chez Caropassion

Tricot – Marque-page pour lecture d’été

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de bricoler et de découvrir un roman en même temps ?

Eh bien, ce dimanche matin, comme j’avais offert toutes mes premières fabrications , j’avais envie d’en faire d’autres, un peu différentes…

patchcath

et comme j’étais seule, et c’est elle qui me fit la lecture.

patchcath

C’était la première fois que je passais un tel moment: profiter d’un roman et bricoler à la fois, un pur bonheur!

Crochet – Marque page en laine

C’est en triant mes fils à tricoter

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en admirant mon jardin

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et parce que j’aime vraiment le vert

patchcath

que l’idée de faire des marktapages au crochet a germé.

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En gardant la façon de faire ces fleurs, j’ai allongé…

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allongé la tige à la hauteur d’un livre, au moins,

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pour la terminer par une feuille trilobée;

et voici de jolis marque-pages

Crochet – Col fleurs

Ces petites roses, je les ai crochetées avec mes restes de laine à chaussettes, au gré de mon humeur;

patchcath

j’ai sélectionné des fils à tricoter blancs, gris et noirs et j’ai tracé et découpé un tour de col dans du papier; au fur et à mesure de leur confection, j’ai déposé ces fleurs, côte à côte, sur ce papier pour les assembler  les unes aux autres; elles sont très irrégulières avec 4, 5 ou 6 pétales au 1er rang, et composées de 2 ou 3 rangs; mais je vous assure que ce tour de cou m’a fait faire d’agréables rencontres, ou de croiser votre regard accompagné d’un sourire complice.

patchcath