Six nuages s’étirent dans le ciel bleu

Six nuages s’étirent dans le ciel bleu
Deux oiseaux volent et combattent le vent
Le soleil brillera toute la journée.

Six nuages s'étirent dans le ciel bleu

Six adultes qui vivent souvent autour de moi
Deux petits garçons font le bonheur de ma vie
Un nouveau jour commence plein de joie.

Six amis  (et plus) auxquels je tiens infiniment
Pour deux jours de weekend partagés affectueusement
Et une vie entière qui continue allègrement.

Six visages sont terminés
Deux pages seulement sont assemblées
Pour un body flip book de fous rires.

Juste pour remercier toutes les personnes qui m’entourent, avec lesquelles je vis et je ris, à celles qui me liront et celles qui m’ont écrit. Juste pour une journée que l’on voudrait comme les autres.

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On est en 1831 et Mary aura bientôt 16 ans

On est en 1831 et Mary aura bientôt 16 ans.

On est en 1831 et Mary aura bientôt 16 ans

Dans son journal, elle nous décrit la dernière année qu’elle vient de vivre.  Réaliste, elle se dépêche d’écrire avec ses mots et son franc parler.
Si elle partageait une vie difficile de labeur et de misère dans la campagne anglaise entre ses trois grandes sœurs, un père dur, une mère insensible et son grand-père tendre, elle nous raconte combien sa vie a changé quand elle fut placée au service de la famille du pasteur.
Si elle a pu découvrir la douceur auprès d’une femme fragile, elle sera dévouée et fera preuve d’obéissance.
Si elle apprend rapidement à lire et à écrire auprès du pasteur, elle doit accepter d’être humiliée et avilie… jusqu’à ce que sa vie bascule tragiquement.

On est en 1831 et Mary aura bientôt 16 ans

C’est sans doute la couverture de ce roman en format poche qui a attirée mon attention. « La couleur du lait »… Je l’ai mis dans mon sac pour le lire, comme les autres, dans le bus.
Mary a tout juste quinze ans au début de la première saison. Elle écrit tout ce qu’elle pense, comme elle le pense. Le style est spécial, mais c’est elle qui écrit et elle en est fière. Sans majuscule, elle note ce qu’elle vit, ce qu’elle voit et ce que lui disent les autres aussi, tel quel, mis bout à bout.

Je lis vite, au rythme de ses mots. Mais le trajet est court ce jour-là, et je dois descendre.
Mary vient d’une famille pauvre où le fait de savoir lire et écrire n’a pas vraiment d’intérêt.
Elle est la petite dernière d’une fratrie de quatre filles. Elle a une patte folle et les cheveux couleur de lait.
Elle n’est jamais allée beaucoup plus loin que la ferme où elle a grandi et la terre qui l’entoure.
Elle doit travailler du matin au soir sans exprimer de sa fatigue.
Elle se méfie d’un père menaçant et parfois brutal qui ne pense qu’au rendement.
Elle connaît peu d’amour dans sa famille, sauf avec son grand-père paternel avec qui il partage des moments tendres.
Il est paralysé et fataliste, et vit avec eux, sous le même toit. Dans la remise aux pommes, il l’attend chaque jour.
Ces instants touchants de leur vie quotidienne l’aident à garder sa bonne humeur.
Pleine de bonté, elle n’a pas la langue dans sa poche et dit tout ce qu’elle pense sans prendre de gants, même quand son aïeul essaie de lui faire comprendre que tout n’est bon à dire.
Leur quotidien va changer quand son père va décider de vendre ses services au pasteur pour s’occuper d’une épouse malade. Elle devient donc domestique. Si elle comprend les richesses de l’instruction et espère sûrement qu’elle pourrait avoir une meilleure condition, elle reste elle-même et la vie de la ferme lui manque.

J’ai lu ce livre durant mes trajets. Pas de façon continue. Certains jours, mes voisins de voyage ressentaient le besoin de m’adresser la parole et je me sentais obligée de ne pas ouvrir ce roman. S’ils avaient su…
Les voyages où je pouvais lire me paraissaient courts. Ces moments de lecture m’étaient précieux, ou simplement la douce compagnie de Mary ?
Pleine de fraîcheur et de vivacité dans les cent cinquante premières pages, elle change petit à petit dans l’empressement de ces tas de choses qu’elle veut dire et sous l’écriture habile de son auteur.

C’est pour répondre à l’Agenda Ironique de Février 2017 chez JoBougon que je vous parle de ce livre de Nell Leyshon.

On est en 1831 et Mary aura bientôt 16 ans

J’ai fini ce petit roman et l’ai posé tout près de moi.
J’ai choisi mes tissus et cousu les pages de mon livre textile tout en pensant à Mary.
En fait c’est elle que j’ai voulu garder tout près de moi.
Pas de mots sur mon livre, que des points. Des visages souriants et des cheveux aux couleurs de cendres.
Notez « La couleur du lait » dans votre PAL. Juste parce que Mary est attachante, et que je voudrais que vous la rencontriez.
Mais je ressens encore le malaise qui m’a envahit dans les trente dernières pages.

 

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Mes premiers souvenirs de rentrée

Mes premiers souvenirs de rentrée, datent de la maternelle. Je m’y vois très bien, dans la classe des grands. Je n’étais ni devant, ni derrière. Je me souviens très bien, j’étais face à la porte. C’est bizarre comme les images me reviennent tout à coup. Quand elle s’ouvrait c’était souvent pour voir la Josette qu’on appelait Christiane. Elle faisait sans cesse des allers et retours. Elle lavait les pinceaux pleins de peinture et de couleurs, elle balayait la neige sur les trois marches de l’entrée avant que l’on sorte en récréation. Elle nous aidait aussi à bien boutonner nos manteaux avant de sortir ou à les accrocher à la rangée de paternes à notre hauteur dans le couloir, quand on arrivait. Elle soignait un petit bobo, quand on s’était fait mal, et essuyait nos larmes. Qu’est-ce qu’elle était douce et gentille. Elle n’avait pas d’âge, avec deux grandes nattes qui lui remontaient sur les oreilles et se croisaient sur le haut de la tête. J’ai longtemps cru qu’elle devait être de l’âge des institutrices. « Penses-tu, me dit un jour Maman, elle avait à peine quelques années de plus que toi. Elle était jeune. » Je crois que je ne l’ai pas cru, ce jour là, j’ai encore un doute aujourd’hui. Je devais être dans les rangs du milieu. Les camarades que je voyais, c’était de dos. Ceux des premiers rangs bougeaient et se retournaient souvent. C’était  surtout le Jean-Luc et le Kiki Ribou qui étaient les pitres. C’est la maîtresse qui les nommait ainsi. C’était la directrice de l’école, elle avait un sifflet dans sa poche et sifflait pour avertir qu’il fallait se ranger avant d’entrer. Elle l’utilisait aussi quand elle voulait interpeler des camarades qui avaient une attitude incorrecte ou dangereuse pendant la récréation. Même qu’un jour, le Kiki a porté le bonnet d’âne, pour avoir fait un dessin tout rigolo au milieu du tableau, pendant que notre enseignante était à la porte et demandait de l’aide à Christiane. C’était un bonnet de papier avec deux grandes pointes. Le Kiki aurait du avoir honte derrière le petit tableau, dans le coin entre le mur du grand tableau et celui des fenêtres, mais il souriait et nous regardait en se penchant sur les côtés ou par dessous…

Au fur et à mesure que j’écris, l’odeur de pâte à modeler me chatouille les narines. C’est vrai que j’aimais sortir le grand rectangle en linoleum de mon casier sous le bureau pour malaxer et façonner des boudins de plusieurs couleurs…

J’ai retrouvé cette photo pour illustrer ce billet des  53 billets en 2015 chez Agoaye , ce devait être Carnaval, et je portais un masque de Bambi.

Profiter du moment présent

Profiter du moment présent, tout au matin, c’est garder les yeux fermés et rester encore trente secondes immobile. C’est savourer cet instant, les envies arrivent, les membres demandent à s’étirer et les projets de la journée envahissent l’esprit.

Profiter du moment présent

Profiter du moment présent, c’est boire mon café en toute tranquillité, là, avec un livre que je découvre et qui me plait. J’ai fait de la confiture d’abricot et j’en tartine un peu sur mon pain.

Profiter du moment présent, c’est entendre les oiseaux chanter, se préparant à aller chercher la nourriture pour leurs petits avant de les apprendre à voler. Le nid n’est pas loin, les petits piaillent. Le merle, lui, s’égosille au coin de la toiture et fait entendre ses plus belles ritournelles. Les pies jacassent, elles ont trouvé les figues en haut de l’arbre.

Je profite de la brise du matin après la chaleur de la nuit. Je profite encore de la pénombre du point du jour quand le soleil n’est pas encore levé.

Profiter du moment présent, c’est apprécier la présence des autres habitants de la maison. Ils se lèvent les uns après les autres et découvrent que la journée sera encore une fois belle et chaude. C’est l’été, nous en sommes heureux. C’est profiter de leurs rêves que certains racontent, d’autres sont simplement contents d’être ici. C’est entendre les paroles et les mots qui fusent en même temps. Ça caquette, ça bougonne, c’est peut-être ce qu’il se passait dans le nid des oiseaux tout à l’heure.

Profiter du moment présent, c’est fermer les yeux et imaginer…

Profitez du moment présent pour aller voir les  53 billets en 2015 chez Agoaye , faites comme moi, en toute liberté.

Un rendez-vous d’amour

Un rendez-vous d’amour, un vrai rendez-vous pour les amoureux des mots.
Ce sont trois poètes talentueux à moustache qui nous ouvrent les portes d’une caverne à eux de textes en tous genres.
Musiciens sans instrument et jongleurs de mots,  ils donnent vie à une poésie joyeuse.
On s’engouffre avec amour dans ce tourbillon plein d’humour.
L’un se la joue romantique, l’autre est asocial et le troisième, grand beau et ténébreux.
Influencés de petits riens, par des scénaristes et comédiens, ils embarquent les spectateurs dans leurs aventures dès les premières rimes.
Dans une adaptation claire et une interprétation un peu folle de la vie quotidienne, ils nous entraînent dans ces tranches de vie sombre et dramatique de moustachus.
La Moustache, ils la portent comme celle faite un jour à la Joconde avec une pointe d’ironie.
Ils sont passés d’abord au Théâtre du Rond-Point. L’année suivante, c’est au Festival d’Avignon que je me suis laissée séduire par « le Grandiloquent Moustache Poésie Club ». Un vrai rendez-vous pour les amoureux des mots.

rendez-vous amour

C’est ma participation à « Des mots, une histoire 125 » chez Olivia en plaçant les mots imposés et en suivant la consigne… ou à peu près.

Atelier Patchwork

L’Atelier Patchwork fait sa rentrée. Nous continuerons le chemin ensemble. De belles soirées de partages et d’échanges en perspective.

Atelier Patchwork

C’est en feuilletant quelques pages du monde virtuel et de ses blogs que j’ai trouvé quelques idées que je vais proposer ce soir.

J’ai simplement donné quelques indications avant l’été et laissé chacune vagabonder au gré de ses pas et des expos proposées en cette belle saison.

Je verrai ce soir le résultat des moissons et des idées amassées… Pour ma part je reste encore aujourd’hui forte inspirée par ces 2 ci et.

Challenge Animaux – Le chat qui venait du ciel

Je vous le montre depuis hier emballé dans sa pochette de voyage… Bien sûr que je vais vous en parler…

C’est l’image de couverture sur ce livre qui a attiré mon attention.
Beau modèle pour inspirer un prochain ouvrage.
Les livres de la même collection étaient présentés à l’entrée et les auteurs japonais étaient mis à l’honneur ce jour-là.
J’en ai pris un, l’ai ouvert, ai parcouru quelques phrases: l’homme parlait simplement et tendrement de Chibi.
Je l’ai fermé et c’est en lisant le titre que j’ai pensé au challenge de Sharon.  Le chat qui venait du ciel de Hiraide Takashi traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu

Je l’ai lu… je suis encore sur mon nuage.

Au départ, l’homme disait qu’il n’était pas attiré plus que ça par les animaux… mais sa femme avait l’air de tous les comprendre … et au fil des pages, ils ne peuvent plus vivre un jour sans voir Chibi…ils nous font vivre chaque jour… chaque attitude…

Très court, vite lu…De la poésie à chaque page. C’est tendre et délicat.

Quatrième de couverture:
Quand le narrateur et sa femme emménagent un jour dans le pavillon indépendant d’une ancienne demeure, ils ne savent pas encore que leur vie va s’en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d’un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l’incarnation même de l’âme du jardin, gagné peu à peu par l’abandon, foisonnant d’oiseaux et d’insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille. Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté appelle le bonheur est toujours en sursis…

L’auteur qui est avant tout poète a insufflé une lumineuse et délicate magie à cette histoire du « chat qui venait du ciel », son premier roman, qui est largement autobiographique

C’est Sharon qui propose ce Challenge Animaux jusqu’au 31 décembre 2014 !!
L’objectif  : lire des livres dont le titre comporte un nom d’animal ou dans lequel l’animal tient une place importante. Les animaux imaginaires sont acceptés.
Tous les livres sont acceptés, du roman aux albums en passant par la BD et le théâtre.
Voici les catégories : Garfied : 2 livres à lire  Chat du Cheshire : 4 livres à lire  Bagheera : 8 livres à lire  Roi Lion : 12 livres à lire  Saphira : 20 livres ou plus.                 Pour vous y inscrire c’est ICI.

Crochet et ciseaux – ILLUSIONS MORTELLES de Charlotte Link

Je ne connaissais pas Charlotte Link. Jamais lue. C’est la couverture jaune de ce livre qui a attiré mon attention à l’époque où je l’ai trouvé, traduit de l’allemand par Danielle Darneau. Et le titre m’a plu, le format aussi, 508 pages en poche. J’ai retourné le livre pour balayer la quatrième de couverture. Assez engageante.

On y découvre Peter qui vient d’Allemagne et va rejoindre son ami Christopher dans le Sud de la France pour aller naviguer. Il y a Laura, sa femme qui l’attend avec sa fille Sophie. Henry et Nadine vivent dans ce village du Sud et tiennent une pizzeria. Catherine vient les aider. Camille et sa fille Manon, parisiennes, Monique leur femme de ménage, Stéphane l’affamé de mauvais poil et Patricia toujours angoissée, Marie éternellement mélancolique et Élisabeth qui ne pense qu’à elle.

Les deux premiers meurtres dès la première page. Le décor est posé et le style accrocheur. On lit très vite et on se lie aux personnages au fil des pages. A mi-lecture, je crois avoir trouvé l’assassin. J’en suis sûre, puis je doute.

J’ai bouffé la dernière moitié en ignorant complètement le monde réel qui m’entourait. Bien sûr, ce n’était pas ce que j’avais pensé. Je reviens de cette aventure terrifiée et décoiffée, contente que ce soit là, dans ces pages, et seulement là. J’aime ces frissons et je vous le conseille.

Une participation au Challenge Thrillers/Polars de Liliba

Patchwork – Paper piecing pour un autre portrait

« Elle me rend mon ticket. J’étudie ses mouvements, sa voix, la manière dont ses yeux me balaient de haut en bas. Elle sent le savon, et le parfum… Ses cheveux noirs jusqu’aux épaules sont légèrement humides, et je m’imagine qu’elle a pris une douche … Sa peau olivâtre lui donne un air légèrement exotique, et elle parle avec un accent érotique. Elle a un beau corps bien musclé et une peau ferme. Ses yeux bleu foncé plongent dans les miens et voient en moi… Ses doigts frottent délibérément ma main. Elle me désire, mais je l’aime trop comme chauffeur de bus pour lui accorder ça.…peut-être vais attendre qu’elle change de boulot…»

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Un autre portrait que j’ai assemblé en utilisant la technique du paper piecing

Patchwork – Paper piecing pour un portrait

« Elle a une voix un peu forte et un peu lente, comme si elle essayait de briser la barrière du langage avec un martien, elle me rend mon sourire. Elle est vêtue d’une salopette noire légèrement trop large pour elle, mais ne cache pas non plus le fait qu’elle est un peu trop costaude et grassouillette. Pas obèse, mais quelque chose entre costaude et grassouillette. Elle a un joli visage quand elle sourit, mais pas assez jolie pour qu’on puisse ignorer ses quelques kilos de trop, et lui passer la bague au doigt. A vingt-cinq ans ce sont ses chances qui diminuent mais pas son poids. Des traînées de poussière sur son front ressemblent aux restes d’un hématome. Ses cheveux bruns sont attachés en queue de cheval, on dirait qu’elle ne les a pas lavés depuis des semaines. Elle ne semble pas ralentie, mais quand elle parle vous comprenez que vous avez affaire à quelqu’un qui a laissé les lumières allumées et qui n’est pas à la maison. »

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Un portrait que j’ai assemblé en utilisant le paper piecing .

Patchwork – Des mots une histoire 76

Des mots, une histoire … me trottent dans la tête …

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…Il fallait se rendre à l’évidence, il n’était pas disposé à finasser maintenant, il avait vécu des moments époustouflants, intensément jusqu’à saturation dans un univers fabuleux où se succédaient attentes et rituels. Il ne semblait pas aimer être enquiquiné, et ne chicanait pas non plus.

Avait-il l’age d’être en retraite? Quand j’y pense, il avait une certaine prestance avec sa chevelure d’un blanc grisonnant. Rien à voir à côté de cette collection d’individus adossés aux portières des voitures sur le parking devant l‘hôpital, tels des mollusques qui passaient leur temps à tordre leurs cheveux aux couleurs de flammèches, pour les dresser en huppes au-dessus de leurs têtes. Nouveauté de la mode ou simple marque de ralliement?…

Edit : c’est ma participation à « Des mots, une histoire » 76ème édition sur le blog d’Olivia Billington. Les mots imposés sont ceux mis en gras.

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Patchwork – Des mots une histoire 75

Des mots, une histoire  …   me trottent dans la tête….

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…Je déguste mon thé, enfoncée dans mon canapé comme dans un cocon,  en pensant à cette rencontre.

Cet instant m’a paru interminable …  Depuis longtemps, il avait perdu ses papiers, m’avait-t-il dit de façon dogmatique, il n’avait plus de carte d’identité ni de permis, d’ailleurs qu’en ferait-il donc? Il n’avait plus l’autorisation de conduire…  J’aurais voulu entrer dans un bar et partager une boisson sur le zinc avec lui,  mais la poursuite de la conversation se fit là, au milieu des bruits des machines à moteur.

Il avait quelque souvenir de voyage en bateau à voile, d’une vie en pays lointains, où on ne vit qu’en bras de chemise à l’ombre des palétuviers… il avait même essayé d’écrire en ce temps-là, une envie inavouée. Aujourd’hui, il souffre d’une maladie de foie. Il ne sera plus l’idole de personne. Il m’a montré sa pastille de cyanure dans sa petite boite qu’il a toujours sur lui …

Edit : c’est ma participation à « Des mots, une histoire » 75ème édition sur le blog d’Olivia Billington. Les mots imposés sont ceux mis en gras.

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Patchwork – Des mots, une histoire

Des mots, une histoire … trottent dans ma tête.

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… Avec beaucoup de persévérance, il avait monté son laboratoire , qu’il avait géré en collaboration avec un ami en qui il avait toute confiance. Un vrai sérail, qu’il disait, il vivait dans un écrin doré… Quel mot bizarre avait-il employé? Ah oui: ziggourat! Tout n’était qu’avantage, les embauches se multipliaient. Et puis un jour, cet obstacle: tout avait été inspecté à la loupe, des irrégularités étaient apparues dans les comptes, la totalité de l’activité fut mise en quarantaine, tout explosa comme l’éruption d’un volcan… A la réflexion, c’est son coeur d’artichaut qui l’avait amené au bord du surplomb où il se trouvait…

Edit : c’est ma participation à « Des mots, une histoire » 74ème édition sur le blog d’Olivia Billington. Les mots imposés sont ceux mis en gras.

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Patchwork – L’énergie, la gaieté et les bulles dans le vent juste pour toi

J’avais noté que  « le jaune et l’orange  sont des couleurs qui élèvent l’esprit, stimulent l’énergie et apportent de la gaieté ».

Alors je te l’ai offert mercredi dernier, « des bulles dans le vent de sassafras » juste pour toi!

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Je t’embrasse très fort! Courage Louis!

Patchwork – Jaune Klimt

L’orange et le jaune sont des couleurs qui élèvent l’esprit, stimulent l’énergie et apportent de la gaieté. L’orange est associé à la joie, à la créativité, à l’exaltation et au mouvement. Le jaune est associé à la volonté, l’intellect et les sentiments d’indifférence. Ce sont des couleurs chaudes et optimistes qui ont la faculté de nous réjouir le cœur et de nous remonter le moral.

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Il y a au moins 5 définitions pour cette couleur; comme définition naturelle du jaune, on dira que c’est la couleur du citron, l’écorce de ce fruit étant une référence spontanée à la couleur jaune dans de très nombreuses cultures.
En physique, « c’est la couleur de la lumière dont la longueur d’onde est comprise entre 565 et 590 nm ». C’est notamment la couleur du fameux « doublet du sodium», 2 raies d’émission très proches.
En  chromie et en synthèse additive  « c’est le mélange des lumières rouge et verte».

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En peinture, c’est une des trois couleurs primaires et le complément du violet : les pigments jaunes absorbent toutes les longueurs d’onde de la lumière exceptées celles qui correspondent à la sensation jaune, qu’ils réfléchissent.
En imprimerie et en synthèse soustractive le jaune est, avec le cyan et le magenta, l’une des trois couleurs primaires. Avec le noir, c’est la base de l’impression en couleur que l’on appelle quadrichromie.

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En ce qui concerne la nuance de cette couleur, le Jaune : du latin « galbinus » : « De la couleur du citron, du soufre… » est placé dans le spectre solaire entre le vert et l’orangé.
C’est la plus lumineuse de toutes les couleurs, il ressemble à un blanc plus dense, plus matériel et rayonnant.
Dans la peinture byzantine, l’or fut employé pour les arrière-plans des coupoles, des icônes afin de symboliser le divin  (la lumière divine).

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Les peintres du Moyen-âge ont inventé des recettes à base de pigments pour recomposer un or mussif  aussi puissant que l’or véritable car il manquait dans leur palette un jaune aussi vif que le bleu du lapis-lazuli ou le rouge cinabre.
De nombreux jaunes se sont succédés depuis les ocres de la Préhistoire jusqu’au cadmium du XIX° siècle, en passant par le très dangereux orpiment, avec, comme motivation première pour les peintres, la recherche d’un jaune vif et stable.

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Et pour sa signification, nulle couleur n’est plus joyeuse que le jaune. Couleur du soleil, de la fête et de la joie, elle permet d’égayer un univers et de le faire rayonner. Il est vrai que le jaune est une couleur chaleureuse et stimulante. Tout comme le soleil qui diffuse ses rassurants rayons porteurs de vie sur terre, le jaune est la couleur de la vie et du mouvement. Pourtant, derrière cet aspect joyeux, le jaune peut parfois se révéler négatif. Associé aux traîtres, à l’adultère et au mensonge, le jaune est une couleur qui mêle les contrastes. Le jaune pâle contrairement au jaune vif s’écarte de ce chemin régénérateur pour plutôt pointer la maladie, la morosité et la tristesse.

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Le jaune est également associé à la puissance, au pouvoir et à l’ego (c’était la couleur de l’Empereur de Chine). On retiendra avant tout que le jaune est la couleur de l’ouverture et du contact social : on l’associe à l’amitié et la fraternité ainsi qu’au savoir. Le jaune est le parfait compagnon des marrons, du blanc, du noir et du crème.
Cette couleur est riche d’histoire et symbolisme; le jaune est la couleur du soleil, de la lumière et du métal le plus précieux, l’or. Cette couleur possède une vertu magique.

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C’est le symbole de Jeunesse et de Force. Dans pratiquement tous les peuples l’or fût lié à la richesse, donc à la noblesse, au pouvoir. C’est la couleur de Dieu (on ne peut regarder le soleil). Couleur de l’immortalité, elle est couleur divine, donc celle de l’Empereur et des rois aussi bien en Europe qu’en Chine, Inde ou Égypte.
C’est une couleur chaude, associée souvent à l’air. Mais elle éblouit et a la dureté du métal. Elle correspond à la richesse, à la foi.
En Égypte le jaune d’or symbolisait « le char du Soleil et ses dieux » ; de nombreuses chambres funéraires sont peintes en jaune (et bleu) pour assurer la survie de l’âme.

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Chez les Aztèques Huitzilopochtli le Dieu du soleil de midi est peint en jaune et bleu.
En Perse Mithra est en jaune d’or comme Apollon en Grèce.
En Inde le jaune correspond au centre racine et à l’élément lumière. C’est la couleur de la robe des moines bouddhistes.
En Chine c’est la couleur de l’Empereur qui est au centre de la terre, comme le soleil est au centre du ciel. Le jaune émerge du noir comme le soleil de la nuit, la pépite d’or de la terre. Il assure la fertilité. Pour cela on orne la couche nuptiale de draps, oreillers, voiles de soie et gazes jaunes. Tout doit être jaune.

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Pour les chrétiens le jaune est couleur d’éternité et l’or est son métal. Nous retrouvons ainsi le jaune dans le drapeau du Vatican avec l’or du ciboire et la croix de la chasuble.
Mais il y a ambivalence car, couleur des grains mûrs (blé, mais, millet … ), la couleur jaune annonce l’automne. Elle dessèche comme l’or qui entraîne envie et jouissance.

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Dans la mythologie grecque, les pommes d’or du jardin des Hespérides sont symbole d’amour et de concorde, mais la guerre de Troie fut déclenchée par une pomme d’or, pomme d’orgueil et de jalousie.  Pour l’Islam le jaune est lié à la trahison et la déception.
En Chine les sources jaunes mènent au royaume des morts. Dans le théâtre de Pékin, le maquillage jaune des acteurs signifie cruauté, dissimulation, cynisme.

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Chez les Chrétiens, le jaune signifiait aussi trahison : Judas est représenté avec une robe jaune ainsi que les Juifs. C’est pourquoi en 1215 le Concile de Latran leur imposa une rouelle jaune sur leur vêtement, ancêtre de cette triste étoile jaune de sinistre mémoire. Vers la fin du Moyen Age, le jaune est lié au désordre, à la folie : les bouffons et les fous sont habillés en jaune (le nain jaune). Le jaune est associé à Lucifer, au soufre, et aux traîtres. Paradoxalement il correspond aux maris trompés alors qu’originellement il indiquait le trompeur.
Si le jaune correspond à la richesse, à la gloire, le jaune pâle signifie trahison, hypocrisie, avarice, envie : on rit jaune.
C’est une des couleurs les plus ambivalentes.

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On ne peut dissocier le jaune de l’or. L’or est le métal le plus pur connu depuis l’antiquité, donc considéré comme le plus précieux. Il a l’éclat de la lumière et du soleil, donc de Dieu. En Inde on dit qu’il est lumière minérale, on représente donc Bouddha en or, car c’est le signe de l’illumination, de la perfection absolue, de l’immortalité.
L’or vient de la terre (pépites) mais évoque le soleil. Il est une arme de lumière, ce qui explique les couteaux sacrificiels en or et la faucille d’or des druides.  Au Moyen Age la recherche alchimique visait la transmutation des métaux en or.

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On a cru aussi à la valeur de l’or comme cordial ou fortifiant. On raconte que « Diane de Poitiers devait le maintien de sa jeunesse et de sa beauté à un bouillon composé d’or potable dont elle usait tous les matins ». L’utilisation de sels d’or en thérapeutique dut sa vogue autant à son symbolisme qu’à ses résultats. La charge spécifique de l’or dans les aiguilles d’acupuncture de la médecine chinoise procède des mêmes concepts.
L’orange symbolise le point d’équilibre de l’esprit et de la libido, à mi-chemin entre le rouge et le jaune donc entre la raison et la tempérance.
Si l’équilibre tend à se rompre vers le jaune, il y a révélation de l’amour divin.

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C’est à cette conception que se rattachent la robe safranée des moines bouddhistes et la croix orangée des chevaliers du Saint Esprit. Le voile des fiancés, le flammuneum, est  » l’emblème de la perpétuité du mariage « . Les muses étaient vêtues de safran, comme le voile d’Hélène.

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L’orange symbolise aussi la fidélité. Mais dans son déséquilibre vers le rouge elle indique infidélité et luxure. Dyonisos était vêtu d’orange ; « né du feu (Zeus), il fut élevé par la pluie » (Nymphas Hyades que Zeus remercia en les transformant en étoiles qui amènent la pluie). Son culte débridé correspond à l’ivresse provoquée par le vin ou rouge ou « blanc »- aune, dans le cadre d’une orgie rituelle, mais en vue de la recherche divine « puisque l’âme est incorruptible et immortelle ».

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Dans son traité de l’Homme Parfait (Insan-ul-Kâmi) Jili décrit 7 cieux, puis 7 limbes de la terre dont la Terre de la nature, couleur jaune safran, habitée par les Jins incroyants.

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L’orange signifie l’union de l’homme à Dieu, « symbole des noces mystiques », mais paradoxalement le jaune et l’orange sont l’attribut des maris trompés…  Toujours ambivalent, l’orange chez les Anglo-saxons indique la santé et l’émotion.

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Atelier Patchwork – Portraits 7

Elles sont 7 à m’accompagner régulièrement, cette année, à l’Atelier Patchwork.

Ces 7 adjectifs sont en nombre trop restreint pour les qualifier:
patientes et persévérantes pour leurs travaux d’aiguilles, elles restent modestes, et avec quelques encouragements, elles ont su devenir inventives. Elles sont souriantes, dynamiques et toujours prêtes à travailler une technique nouvelle.

Naturellement ces 7 verbes d’actions courantes, bien entendu:
tracer,  découper, assembler, coudre et confectionner, broder, matelasser

et 7 autres verbes pour elles, tout simplement:
oser, rechercher, découvrir, partager, donner, rire, vivre ensemble!

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Atelier Patchwork – Le nez dans l’herbe et la tête dans les nuages

Aujourd’hui, le soleil brille et les montagnes à l’horizon sont couvertes de neige, il ne fait pas très chaud , mais j’ai posé nos nez sur l’herbe verte et j’ai rêvé de nouveaux ouvrages sous les arbres en fleurs…

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J’ai même pensé à montrer notre autre profil au soleil, afin que notre bronzage soit parfait.

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