Adieu chère amie

Adieu chère amie


Bien sûr, maintenant que tu n’es plus là,
Résilience, rebondir… tu nous y aideras,
Il nous reste tant de bons souvenirs
Guère d’entre nous n’ont pas croisé ton sourire
Il nous réchauffait, nous portait,
Tu nous dynamisais avec tes nouvelles idées,
Tu étais toujours prête, avec un cœur énorme,
Et tu l’as usé, tu nous as laissés, l’atelier est triste.

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Journée mondiale du tricot

Pour la journée mondiale du tricot 2019

J’aurai fini ma paire de gants pour ce jour peu ordinaire.
On a préparé du matériel plus qu’il n’en faut avec
Une énorme envie de partager et de créer ensemble.
Recyclage et démonstrations sont au programme.
N’hésitez pas à venir nous rejoindre,
En n’oubliant pas vos aiguilles et vos bouts de laines,
Et invitez vos voisines et vos amies.
Même si vous n’avez jamais tenu une aiguille,
On vous montrera avec plaisir et patience,
N’abandonnez pas, poussez notre porte,
D’ailleurs, on sera peut-être en extérieur,
Il fera beau ce jour là car le soleil brillera dans nos cœurs.
Aux quatre coins de la France et de la planète
Les journées du tricot se dérouleront en juin,
En semaine et week-ends
Dans une ambiance de folie.
Un échantillon de ce qui est facile à réaliser est prêt, on a
Tricoté des fleurs de toutes sortes pour faire des broches
Rares et rigolotes assorties à votre tenue du moment.
Il ne faut pas cent grammes de laine pour cette paire de gants et
Comme elle vous ira bien, vous serez tenté d’en faire une
Ou deux autres pour ceux qui vous aiment ou qui en auraient
Tellement besoin ou envie pour l’hiver prochain.

Il fallait créer des événements

J’avais intitulé ça, la JMBP. Puisqu’il fallait créer des événements, allons-y !

Journée mondiale du bouquet et patchwork – édition 2019.
On allait donc passer tout un après-midi et une soirée à bricoler.
Un début d’année à l’atelier Patchwork pour assembler des initiales en tissus
Réunit pas moins de douze lettres pour une banderole sur fond rouge.
Ne manquant pas d’idées, Marianne proposa de confectionner des bouquets
Euh oui, mais de quelles fleurs disposerons-nous en début du mois de mars ?
En regardant bien, les premières fleurs sur un lit de mousse allaient faire l’affaire
Mêlées à quelques brindilles et de belles branches récoltées au cours des randos.
On a donc glané tout ce qui était à notre portée pour le jour J
N’oubliant pas les récipients de toutes sortes et mousses pique-fleurs
Décidées à rendre cette journée la plus ensoleillée possible.
Il faisait d’ailleurs très beau ce jour-là dehors
Alors, dès le matin, chacune confectionna quelques gâteaux
Les visiteurs allaient être nombreux
Et le goûter improvisé serait apprécié.
Dès le début d’après-midi, l’accrochage des ouvrages textiles commença,
Une table fut mise à disposition de l’étalage des brassées de fleurs et de brindilles.
Bientôt tout fut prêt pour l’ouverture des portes.
On est venu en curieux, d’abord, puis
Une grande partie des visiteurs s’est laissée prendre au jeu,
Quelque soit l’activité, les gens riaient.
Une table fut réservée aux joueurs de cartes, pourquoi pas,
Et deux autres à la distribution du goûter,
Tant et si bien qu’une cinquantaine de bouquets ornaient les tables
Et d’autres se sont mis à chanter et fredonner,
Tous semblaient heureux.
Danser avec le pantin fabriqué aux Thursdays Fiber n’était pas
Une chose facile. Il fallait savoir le tenir
Puis enfiler ces drôles de chaussons, et
Arriver à se coller à lui pour faire un couple et
Tenter quelques pas, en harmonie.
C’est comme ça qu’on a mis la musique !
He oui, ça faisait plus festif.
Waouh, je n’aurais pas cru que la journée fut aussi belle.
On a laissé les bouquets à admirer pour ceux qui n’avaient pas pu venir,
Ramassé et rangé le reste, en pensant déjà à une prochaine fois.
Kiffer, ça pour sûr que c’était réussi !

Un peu avant minuit

C’était la nuit de Noël, un peu avant minuit, à l’heure où tout est calme, même les souris.

Un peu avant minuit

On avait pendu nos bas devant la cheminée, pour que le Père Noël les trouve dès son arrivée. Blottis bien au chaud dans leurs petits lits, les enfants sages s’étaient déjà endormis.

Maman et moi, dans nos chemises de nuit, venions à peine de souffler la bougie, quand au dehors, un bruit de clochettes, me fit sortir d’un coup de sous ma couette. Filant comme une flèche vers la fenêtre, je scrutais tout là haut le ciel étoilé. Au dessus de la neige, la lune étincelante, illuminait la nuit comme si c’était le jour. Je n’en crus pas mes yeux quand apparut au loin, un traîneau et huit rennes pas plus gros que le poing, dirigés par un petit personnage enjoué : C’était le Père Noël je le savais.

Ses coursiers volaient comme s’ils avaient des ailes. et lui chantait, afin de les encourager : « Allez Tornade ! Allez Danseur ! Allez, Furie et Fringuant ! En avant Comète et Cupidon ! Allez Éclair et Tonnerre ! Tout droit vers ce porche, tout droit vers ce mur ! Au galop au galop mes amis ! au triple galop ! »
Pareils aux feuilles mortes, emportées par le vent, qui montent vers le ciel pour franchir les obstacles, les coursiers s’envolèrent, jusqu’au dessus de ma tête, avec le traîneau, les jouets et même le Père Noël. Peu après j’entendis résonner sur le toit le piétinement fougueux de leurs petits sabots.

Une fois la fenêtre refermée, je me retournais, juste quand le Père Noël sortait de la cheminée. Son habit de fourrure, ses bottes et son bonnet, étaient un peu salis par la cendre et la suie. Jeté sur son épaule, un sac plein de jouets, lui donnait l’air d’un bien curieux marchand. Il avait des joues roses, des fossettes charmantes, un nez comme une cerise et des yeux pétillants, une petite bouche qui souriait tout le temps, et une très grande barbe d’un blanc vraiment immaculé. De sa pipe allumée coincée entre ses dents, montaient en tourbillons des volutes de fumée. Il avait le visage épanoui, et son ventre tout rond sautait quand il riait, comme un petit ballon.

Il était si dodu, si joufflu, cet espiègle lutin, que je me mis malgré moi à rire derrière ma main. Mais d’un clin d’œil et d’un signe de la tête, il me fit comprendre que je ne risquais rien. Puis sans dire un mot, car il était pressé, se hâta de remplir les bas, jusqu’au dernier, et me salua d’un doigt posé sur l’aile du nez, avant de disparaître dans la cheminée.

Je l’entendis ensuite siffler son bel équipage. Ensemble ils s’envolèrent comme une plume au vent. Avant de disparaître le Père Noël cria : « Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit »

C’est « La nuit avant Noël » de Clement Clarke Moore

Centenaire

Commémoration, Armistice, Centenaire, Grande Guerre, tranchées, Hommage, poilus, gueules cassées, bleuets…

« Pitié pour nos soldats qui sont morts! Pitié pour nous vivants qui étions auprès d’eux, pour nous qui nous battrons demain, nous qui mourrons, nous qui souffrirons dans nos chairs mutilées! Pitié pour nous, forçats de guerre qui n’avions pas voulu cela, pour nous tous qui étions des hommes, et qui désespérons de jamais le redevenir. » Ce sont les mots de Maurice Genevoix dans La Boue qui ont été choisis comme préface de « Paroles de poilus », recueil de 8000 lettres sur l’idée de JP Guéno et Radio-France

Un magnifique projet de Délit-Maille a pris fin, commencé depuis quatre ans, pour rendre hommage à ces soldats qui ont sacrifié leur jeunesse et souvent leur vie entre 1914 et 1918.

Photo extraite d’un article « Wool War One ou La Grande Guerre racontée en tricot »

 

 

Ondine scrute l’océan

« Ondine scrute l’océan où ça merdoit.

Ondine scrute l'océan

 » La scène représente la scène.
Côté cour, un jardin.
Côté jardin, la mer.
Au centre, l’humble maison d’Ondine au dos des dunes,
où la mère d’Ondine dresse la table.

Par la fenêtre entr’ouverte, Ondine regarde la mer. (Pas la mère, la mer).
Elle est amère. (Pas la mer, Ondine).

Son œil scrute l’horizon où ça merdoit (pardon),
son œil scrute l’horizon où son père doit pêcher le congre ou le bar.

Le congre que le bar abhorre ou le bar que le congre hait.
Car Ondine a la dalle et la mère a les crocs.

Selon qu’il aura pris la barque à congres ou la barque à bars,
le père devra remplir la barque à congres à ras bord de congres
ou la barque à bars à ras bord de bars.

Or, il a pris la barque à bars.
Au premier plan, rappelez-vous, le spectateur voit, au flanc de
la montagne rouge feu, moutonner un maquis vert.
Il y serpente des chemins rares qui débouchent soudain sur des
criques sauvages où nul imbécile cintré dans sa bouée Snoopy
ne vient jamais ternir, de son ombre grasse et populacière,
l’irréelle clarté des fonds marins mordorés où s’insinue le
congre que, donc, le bar abhorre.
Ben oui : le bar abhorre le congre par atavisme.
Le congre est barivore.
Et donc le bar l’abhorre.
Si vous voulez, le bar est fermé aux congres du fait même que
le palais des congres est ouvert au bar.

Le court extrait d’Ondine que je vais avoir l’honneur de vous
interpréter maintenant se situe au moment précis où Ondon,
le frère d’Ondine, part pour la Crète.

La nuit tombe.
La mère d’Ondine et d’Ondon appelle sa fille.

La mère – Ondine !
Ondine   – Oui la mère ?
La mère – T’as vu l’heure ?
Ondine   – Et alors, la mère ?
La mère – Et alors on dîne ! « 

Hommage à P Desproges

 

Le mois était presque à son terme

Les jours passaient et le mois était presque à son terme
On attendait, on en avait pris l’habitude
Un vent d’automne avait aidé le soleil à dorer les feuilles des arbres,
Il les arrachait aujourd’hui et les faisaient courir dans la rue
Si vite et si joyeusement qu’on les froissait sous nos pas
On riait et elle se bidonnait, plus pour très longtemps,
Ne nous déplaise, car Bébé est née samedi

Le mois était presque à son terme

Bien sûr que ça me dit, je suis comblée, j’adore ce bébé Louison.

Mon âme est légère et mon cœur est ému

Mon âme est légère et mon cœur est ému

Mon âme est légère et mon cœur est ému

Mon âme  est émue et mon cœur est léger
Appréciant ce bonheur, dans mes veines et mon sang,
Rêvant et riant, j’ai laissé en silence éclater ma joie
Caressé des yeux, écouté et senti cette vie dans mes bras
Embrassant cet instant j’ai perdu mon sérieux,
Aimant à l’ivresse, pleine d’extase en ce lieu
Un rayon de soleil était là quand bébé est né.

Mon âme est légère et mon cœur est ému

Que dire ? que la vie est belle et me gâte. C’est sûr. Et que j’avais envie de partager mon bonheur. Voilà.

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Six nuages s’étirent dans le ciel bleu

Six nuages s’étirent dans le ciel bleu
Deux oiseaux volent et combattent le vent
Le soleil brillera toute la journée.

Six nuages s'étirent dans le ciel bleu

Six adultes qui vivent souvent autour de moi
Deux petits garçons font le bonheur de ma vie
Un nouveau jour commence plein de joie.

Six amis  (et plus) auxquels je tiens infiniment
Pour deux jours de weekend partagés affectueusement
Et une vie entière qui continue allègrement.

Six visages sont terminés
Deux pages seulement sont assemblées
Pour un body flip book de fous rires.

Juste pour remercier toutes les personnes qui m’entourent, avec lesquelles je vis et je ris, à celles qui me liront et celles qui m’ont écrit. Juste pour une journée que l’on voudrait comme les autres.

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Il faudrait que je termine mes ouvrages en cours

Il faudrait que je termine mes ouvrages en cours, et oui…

Il faudrait que je termine mes ouvrages en cours

Bien sûr, il faudrait que je mette les bouchées doubles
Ou que j’ignore les autres à peine ébauchés.
N’en faire qu’à ma tête, je connais ça,
Avec la manie d’en griffonner d’autres.
Nouvelle idée est bienvenue
Nul essai n’est écarté.
Il me faudrait sûrement cent ans encore…
Voir plus loin me fait du bien.
Envie de toucher mes fils, envie de vivre, je continue
Riez si vous voulez, mais c’est comme ça, et je souris
Sans fin, toujours soif
Avec faim et goinfrerie, j’assemble sans cesse
Ici, c’est la jungle textile, je suis ravie, c’est mon
Rayon de soleil malgré la neige d’aujourd’hui, j’aime la lumière
Et je t’embrasse qui tu sais, et vous aussi qui me lisez.

Il faudrait que je termine mes ouvrages en cours

C’est blanc, c’est beau et dans l’assiette, il y aura cœur de radis noir rémoulade, purée de céleri-rave et filet de poisson puis cheese-cake.
C’est beau, c’est blanc, ça continue et c’est dimanche, alors ils ont tous leur chance d’être empoignés aujourd’hui pour quelques points supplémentaires.
C’est blanc, c’est beau, mais quelle allure aura ce body flip? Bientôt trois pages, c’est un jeu bien parti et qui plait, je crois.
C’est beau, c’est blanc, aujourd’hui ici. Et chez vous aussi?

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Délices de mon été#2

Délices de mon été#2

Délices de mon été#2

Deux fils fins de couleurs tendres pour un bonheur de la vie.
Ensemble montés sur mes aiguilles et tournés tout au long de l’ouvrage,
Liés ainsi dans un joli petit pull.
Il est doux et léger
Comme les plumes d’un oiseau
Et les feuilles de l’automne venues se poser
Sur le devant et sur son cœur.

Deux fils fins de couleurs vives pour une douceur d’ouvrage.
Ensemble tricotés avec plaisir au fil de mes soirées.

Mon humeur était au plus beau
Oubliant les tracas,
Ne pensant qu’à eux.

Êtres de mon cœur, êtres de vos chairs,
Tendres pensées allant de l’un à l’autre
Et alliant, vives et douces, de l’une à l’autre, les couleurs de ma vie.

Délices de mon été#2

C’est ce que j’ai tricoté pour mon petit bonhomme qui fête sa première année aujourd’hui. Gros bisou, mon chou.

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Voici enfin le sujet blanc, une longue histoire vous y attend

Voici enfin le sujet blanc, une longue histoire vous y attend.
C’est en pensant à mes petits que mon esprit divague ainsi. J’aime les histoires et eux aussi.
Ils aiment ma voix apparemment, puisqu’ils sourient jusqu’à présent, quand je leur parle et que je chante.

Il était une fois au pays blanc, un roi tout vieux et très sage. Il vivait là depuis longtemps et son pays était bizarre.

Ce pays n’était pas comme le nôtre. Il n’y faisait jamais froid. Si tout était blanc, ce n’était pas de neige. Le sol était fait de marbre et de porcelaine, de bois et de liège mais tout blanc, comme dans le monde des Gillikins, si j’ose.

On y croisait le petit Chaperon blanc, bien sûr, portant à sa Mère-Grand un peu de crème et des meringues dans un grand panier blanc. Le loup courait devant, évidemment, pour arriver avant. Il était connu, celui-là, car il était parfaitement blanc. Il passait vite sans voir Blanchette, la petite chevrette de Monsieur Seguin. Tous les matins, c’était Gamin, le vieux cheval de feu le roi Henry qui faisait un bout de chemin avec lui, le raisonnait et lui disait que c’était pas bien de vouloir manger l’ancêtre. Manger l’aïeule, il aurait pu car chevillette et bobinette s’étaient rompues depuis le temps, et le chasseur qui l’attendait patiemment dormait maintenant.

Dans ce pays bizarre le roi donc était tout blanc, et pas avare bon sang. Il aimait les gens et partageait ses biens, et habitait un palais blanc. Un immense château tout blanc. Deux solides tours blanches le protégeaient. Juste à côté des tours, les écuries étaient bâties. Elles abritaient des chevaux blancs, pardi, montés par des cavaliers tous blancs aussi. Comment c’eut été autrement ? Et à côté des écuries qui abritaient les chevaux blancs vivaient de drôles de gens. Deux drôles de gens tous blancs au comportement amusant que le roi tout vieux et très sage appelait fous. Au palais blanc, la reine y avait fait son trou, une reine toute blanche assurément. Des soldats tous blancs étaient installés devant le château tout blanc. Ils étaient là, en rangs, pour protéger tout ce monde blanc.

La vie dans ce pays tout blanc était très agréable. Les forêts blanches s’étendaient à perte de vue, le gibier y était blanc, comme les gens. Tout le monde vivait ici depuis longtemps dans un bonheur paisible. Les animaux et les enfants. Personne n’y avait vu d’ennemis.

Et puis un jour, les cavaliers du roi tout blanc revinrent au château inquiets pour annoncer une bien étrange nouvelle :
« Sire roi dit le premier non sans émotion, nous avons découvert à l’autre bout du royaume tout blanc une chose incroyable, absolument !
-Que voulez-vous dire ? s’étonna le roi tout blanc
-Oui, Sire dit le deuxième aussi ému que le premier, la chose est étonnante, étonnamment !
-Expliquez-vous ! s’emporta le roi tout blanc qui d’habitude ne criait pas, Qu’avez-vous vu ?
-Et bien, Sire ! reprirent ensemble les cavaliers tous blancs, nous avons vu, à l’autre bout du royaume, un château, oui.. oui.. pareil au nôtre, mais ce château est tout noir !

-Tout noir ! cria le roi, mais c’est impossible, je le saurais tout de même… ! »
Au même moment les fous tous blancs, qui faisaient rire le roi habituellement, entrèrent très affolés, voire complètement. Ils annoncèrent qu’un roi tout noir venait parler, « parler au roi immédiatement ! » Un lapin blanc traversa la place, toujours en retard évidemment ! La lune toute ronde se rapprocha, son cercle blanc éclaira l’endroit.

Voici enfin le sujet blanc, une longue histoire vous y attend

– Sire, gronda le roi tout noir d’une voix terrible, votre royaume tout blanc me plaît et je veux l’y habiter ! puis menaçant, il ajouta, Dès demain, nous ferons la guerre ! nous verrons bien des deux armées celle qui est plus forte et que je préfère !

Fièrement, le roi tout noir, sur ces paroles, s’en repartit, laissant pour sûr, le roi tout blanc abasourdi.

Le roi tout blanc n’avait jamais combattu, non non. Vieux et sage pourtant, ça le mit en pelote. Son armée n’avait jamais fait la guerre, ne servait qu’à chasser, pour manger et s’amuser. Le roi savait que la guerre était une chose terrible. Elle provoquait d’énormes dégâts et tuait des braves gens. Elle n’apportait que larmes et horreur, que souffrances et douleur. Ne sachant que faire, le roi tout blanc et très vieux décida d’aller voir son amie la fée, si si, pour lui exposer son souci :

« Roi tout blanc, c’est un honneur ! lui dit la fée avec douceur, je t’attendais. Je suis fée et ainsi faite que je connais la raison de ta visite. Voilà ce que je te propose. »

La fée expliqua lentement. Elle répéta longuement au roi tout blanc ce qu’il fallait faire. Et content il repartit.

C’est ainsi que le lendemain matin, le roi tout blanc s’en vint jusqu’à l’autre bout du royaume y rencontrer le roi tout noir :
« Roi tout noir, viens me voir ! dit le roi tout blanc d’une voix ferme et décidée, je déteste la guerre. Je refuse de faire combattre nos armées, mais, je ne refuse pas le combat.»
A ces mots, le roi tout noir éclata de rire, d’un méchant rire :
« Ah ! Ah ! Ah ! Mais comment peux-tu combattre sans armée ?

Voici enfin le sujet blanc, une longue histoire vous y attend

-Écoute-moi et entends bien: nous allons combattre dans un jeu. Personne ne sera mis en danger, je le veux. On n’est pas nord-coréen. Le champ de bataille sera un quadrillage. Un quadrillage équilibré fait de cases noires et de cases blanches. Sur deux côtés du quadrillage, des pièces en bois égales en nombre et alignées représenteront les soldats, les tours du château, les cavaliers, les fous, les reines et nous. D’un coté noir ce sera toi, d’un côté blanc ce sera moi. Ce quadrillage, je le nomme échiquier. Puisque avant toi, j’étais dans ce royaume, je jouerai le premier. Nous jouerons, je dis, plusieurs parties. Et le gagnant gagnera la guerre. »

Le roi noir fier et têtu accepta de jouer. Les deux rois inventèrent les règles au fur et à mesure.

Voici enfin le sujet blanc, une longue histoire vous y attend

Chacun put s’approcher, tel qu’il était, dans sa couleur. Les couleurs se mêlèrent. D’abord les noirs et les blancs. Les sept nains sortis de la mine poussaient Blanche-neige, la dépassèrent. Et puis l’effervescence leur fit monter le rose aux joues. Ils voulaient aborder Cendrillon, mais elle restait avec le prince alors ils firent la connaissance du petit Poucet et de ses frères. C’étaient des livres qui s’ouvraient, tous en sortaient et s’amusaient de ce jeu inconnu. Le chapelier fou fut à l’honneur et appelé pour battre le temps. Pas rassuré il s’était fait accompagné du lièvre et du loir. Hansel et Gretel furent délivrés, Chaperon Rouge put s’avancer. La Belle au bois dormant dormait encore et ne fut pas visible, comme la petite fille aux allumettes, d’ailleurs, qui s’était faite fouillée et arrêtée aux portes du château. Et Pinocchio aussi pointa son nez, avait tout fait, si si, pour voir la fée. Bécassine ouvrit son parapluie pour se protéger du soleil et de la pluie, car le combat promettait d’être long… Le rossignol se mit à chanter et Casse-Noisette osa se montrer… mais le silence fut demandé pour une meilleure concentration des participants.

Les autres appelèrent ça des parties, et l’ensemble fut nommé le jeu d’échecs. Les règles furent écrites devant témoins. Ceux-ci rentrèrent et les livres se fermèrent, seuls des pions noirs et blancs restèrent, nombrex couchés sur les côtés.

Et la guerre, qui l’a gagnée ? Les deux clans en réalité. Tantôt c’étaient les noirs et tantôt les blancs gagnaient. Grâce à la fée, les blancs et les noirs ont appris à vivre ensemble. il n’y eut jamais la guerre dans le royaume. Que stratégie et douce folie. Que des jeux et du plaisir. Que de la joie et des rires. Le vieux roi sage et blanc regardait le blanc du ciel et était bien, par dessus l’étang, soudain a vu passer les oies sauvages. Elles s’en allaient vers le midi, la Méditerranée. Et tous ces oiseaux qui étaient si bien, là-haut dans les nuages. Il aurait bien aimé les accompagner, au bout de leur voyage. Oui tous ces oiseaux qui étaient si bien là-haut…

Voici enfin le sujet blanc, une longue histoire vous y attend

J’ai divagué, excusez-moi. J’y vois que du noir et un peu de blanc, en regardant bien, je vois du blanc et des pois noirs. Et les couleurs, lecteur, c’est quand que je vais les voir? J’ai plaisanté avec l’idée de participer à l’agenda ironique du mois blanc. Ils étaient tous là le mois dernier :

 Anne de Louvain la Neuve
Jobougon
Jacou33 ici et et là aussi
Unepattedansl’encrier ici et
Monesille
Un esprit sain dans un corsage
Valentyne ici et et là aussi
EcriTurbulente
Mariejo 64 ici et
Carnets paresseux ici et et là aussi ou encore
Asphodèle
BodoBlog
et moi, juste

Bonne année 2016

Bonne année 2016

J’ai la manie de récupérer tous les petits boutons sur les chemises usagées et de les stocker dans des boites avant de les recycler. Je préfère les blancs, et les très petits aussi. Je recouds également chacun des boutons de mes nouveaux habits, de fils de différentes couleurs… pour contrariée la gouvernante d’antan que j’ai croisée un jour… dans un livre tout simplement…

Bonne année 2016

« La gouvernante, que je salue ce matin-là, m’arrête et me dit :
– Vous avez un bouton de votre chemise mal cousu. Il ne tient pas
Et vive, elle pose un doigt sur le bouton, comme si elle voulait l’empêcher de tomber.
Sans remuer la tête, l’œil plongeant, je tâche, par delà mon nez d’apercevoir le bouton.
– Il me paraît tenir, Madame.
– Croyez-vous ? Je pourrais ne pas discuter ? Mais votre bouton ne tient pas du tout.
– Cependant, ce matin, j’aurais vu…
Enhardie par son affabilité, je déplace une main, je saisis mon bouton, je tente de l’arracher et n’y arrive pas.
– Je constate que les égards ne servent à rien, que vous êtes têtue et voulez jouer à la plus maligne sans doute.
Et la gouvernante, sans que je puisse réagir plus vite, sort ses ciseaux de sa châtelaine, couche une lame sur ma chemise, appuie à peine sur ma poitrine et coupe prestement le fil, fait sauter d’un coup sec mon bouton, le rattrape au vol, me le donne et dit sévèrement :
– Voilà comme il tenait votre bouton ! »

Inspiré de Jules Renard.

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qu’elle soit porteuse d’une multitude de petits bonheurs

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Si les journées duraient une semaine

Si les journées duraient une semaine, tout serait bouleversé, c’est sûr. Il n’y aurait plus que 52 jours dans l’année, dont 6 à 7 jours de congés. Les mois n’auraient plus que 4 jours et un peu de nuit. Il faudrait refaire nos horloges pour y ajouter un compteur de tours d’aiguilles ou des nombres supplémentaires. La terre tournerait donc lentement sur elle-même, mais toujours aussi vite autour du soleil. On aurait de longues nuits d’été et de grands jours d’hiver. Une pure réflexion de science fiction, je l’avoue. En une seule journée, on trouverait le temps de faire les courses, et le ménage, de faire de la marche pour s’aérer et fortifier notre structure à la première heure, d’aller chanter avec les choristes à la deuxième heure, de retrouver les chineuses textiles pour continuer éternellement notre action de recyclage à la troisième, le potier aurait le temps de cuire un four à la quatrième et pourrait l’ouvrir à la cinquième, etc…

Si les journées duraient une semaine

et tout recommencer la journée suivante. Y aurait-il encore trois repas par jours? Parce qu’il faudrait que ce soient de vrais festins!  Je ne suis pas une grosse mangeuse,mais je m’inquiète un peu, c’est tout.

Si les journées duraient une semaine, il n’y aurait plus de 18 octobre comme aujourd’hui, ce serait le quarante-troisième jour de l’année. Ça ne change rien, ce serait toujours un jour d’anniversaire. Et je pense à toi ma belle, je t’aime et t’embrasse très fort. Et à ce rythme, dans dix jours, ce sera la nouvelle année.

Un petit délire pour répondre aux  53 billets en 2015 chez Agoaye , faites comme moi, revenez sur terre, pour rêvez quand même en toute liberté.

Mes premiers souvenirs de rentrée

Mes premiers souvenirs de rentrée, datent de la maternelle. Je m’y vois très bien, dans la classe des grands. Je n’étais ni devant, ni derrière. Je me souviens très bien, j’étais face à la porte. C’est bizarre comme les images me reviennent tout à coup. Quand elle s’ouvrait c’était souvent pour voir la Josette qu’on appelait Christiane. Elle faisait sans cesse des allers et retours. Elle lavait les pinceaux pleins de peinture et de couleurs, elle balayait la neige sur les trois marches de l’entrée avant que l’on sorte en récréation. Elle nous aidait aussi à bien boutonner nos manteaux avant de sortir ou à les accrocher à la rangée de paternes à notre hauteur dans le couloir, quand on arrivait. Elle soignait un petit bobo, quand on s’était fait mal, et essuyait nos larmes. Qu’est-ce qu’elle était douce et gentille. Elle n’avait pas d’âge, avec deux grandes nattes qui lui remontaient sur les oreilles et se croisaient sur le haut de la tête. J’ai longtemps cru qu’elle devait être de l’âge des institutrices. « Penses-tu, me dit un jour Maman, elle avait à peine quelques années de plus que toi. Elle était jeune. » Je crois que je ne l’ai pas cru, ce jour là, j’ai encore un doute aujourd’hui. Je devais être dans les rangs du milieu. Les camarades que je voyais, c’était de dos. Ceux des premiers rangs bougeaient et se retournaient souvent. C’était  surtout le Jean-Luc et le Kiki Ribou qui étaient les pitres. C’est la maîtresse qui les nommait ainsi. C’était la directrice de l’école, elle avait un sifflet dans sa poche et sifflait pour avertir qu’il fallait se ranger avant d’entrer. Elle l’utilisait aussi quand elle voulait interpeler des camarades qui avaient une attitude incorrecte ou dangereuse pendant la récréation. Même qu’un jour, le Kiki a porté le bonnet d’âne, pour avoir fait un dessin tout rigolo au milieu du tableau, pendant que notre enseignante était à la porte et demandait de l’aide à Christiane. C’était un bonnet de papier avec deux grandes pointes. Le Kiki aurait du avoir honte derrière le petit tableau, dans le coin entre le mur du grand tableau et celui des fenêtres, mais il souriait et nous regardait en se penchant sur les côtés ou par dessous…

Au fur et à mesure que j’écris, l’odeur de pâte à modeler me chatouille les narines. C’est vrai que j’aimais sortir le grand rectangle en linoleum de mon casier sous le bureau pour malaxer et façonner des boudins de plusieurs couleurs…

J’ai retrouvé cette photo pour illustrer ce billet des  53 billets en 2015 chez Agoaye , ce devait être Carnaval, et je portais un masque de Bambi.

A l’aube où fleurit la campagne

A l’aube où fleurit la campagne, j’étais prête à partir,
Mon téléphone a sonné, j’ai su que tu étais arrivé
Bravant la pluie, j’aurais pu affronter les cyclones et les tempêtes
Ravie et émue à la fois, le train m’emportait par la forêt et la montagne
On n’aurait pas pu me retenir loin de toi
Il fallait que je te voie, je ne pouvais attendre
Sur le seuil de la maison, ton papa m’attendait
Et j’ai vu dans ses yeux tout le bonheur que tu nous donnais.

A l'aube où fleurit la campagne

Émotion, émerveillement, enchantement extrême, c’est ce que je ressens. Que c’est doux, mon Dieu, que c’est bon.

Fallait la voir croiser le fil et courber le fer

Fallait la voir croiser le fil et courber le fer, « Facile » qu’elle disait avec un grand sourire,
Accrochant les boucles entre elles, Agile de ses doigts magnant les pinces
N’hésitant pas à cacher les extrémités dans les vrilles, N‘évitant rien pour les croquer
Ni le gros nez des uns, Ni les grandes oreilles des autres
Y en avait pour tout monde, « Yaka bien regarder les gens » qu’elle disait sans jamais vouloir froisser quelqu’un

Juste pour elle qui est venue nous rendre visite ce dimanche. Juste pour toi que j’aime.

Le soleil pointait juste son nez par dessus la pointe d’Andey

Le soleil pointait juste son nez par dessus la pointe d’Andey

Un petit bonhomme est né

Ce vendredi treizième jour de mars.

Il fait la joie de ses parents, bien sûr,

Et de toute la famille venue du Nord et du Sud

Ne pouvant plus attendre pour l’admirer.

Le soleil pointait juste son nez par dessus la pointe d'Andey

Je suis émue, émerveillée et j’ai les idées en vrac. Fallait pas que j’arrive trop tard, inconsciemment j’ai senti qu’il m’attendait…

 

 

Pi Day

C’est la chaleur du printemps qui l’avait sortie du sommeil, en ce Pi Day. Cette saison au goût de renouveau est une renaissance, pour elle. Elle s’est vite apprêtée pour profiter de la douceur de l’air. Son lit refait, elle tourne et retourne son édredon sur son lit, comme on le fait d’une crêpe dans la poêle, et termine en le tapotant légèrement du plat de la main pour évaluer le vaporeux des plumes qui le garnissent. Elle glisse sa nuisette dessous l’oreiller et surprend sa silhouette virevolter avec volupté dans le miroir de sa porte d’armoire. La veille au soir, elle a aperçu une cigogne sur le haut d’un sapin étendre les ailes plusieurs fois et arranger son espace pour la nuit. Elle l’a déserté ce matin. La neige a fondu. Elle-aussi va sortir et retourner dans la nature. Bien chaussée, elle prend son sac à dos et son bâton de marche. Elle aime sa montagne, apprécie cet univers.

Elle marche bon train, mais depuis trop longtemps maintenant. Elle se rend compte qu’elle n’a pas pris son téléphone portable ; elle n’a prévenu personne, non plus. Est-ce par paresse ou insouciance ? Elle a pris la liberté de prendre le chemin du côté de l’ubac et s’est égarée. Elle sait qu’il y a urgence maintenant et se sent comme le bernard-l’hermite qui a trop vite quitté sa coquille. Elle note sur son carnet: « En ce troisième mois, quatorzième jour de l’an quinze, il est neuf heures et vingt six minutes… »

Pi Day

C’est ma participation aux plumes 42 chez Asphodèle avec les mots proposés suivants: douceur, printemps, déserter, sommeil, chaleur, renaissance, air, bernard-l’hermite, édredon, paresse, plume, aile, volupté, insouciance, liberté, vaporeux, virevolter, cigogne, nuisette, ubac, univers, urgence, suggérés par la phrase de Gaëlle Josse… « Le lit ouvert, la fenêtre ouverte. Elle, endormie. La vie légère comme une hirondelle parfois. »
et c’est un clin d’œil à cette date qui correspond au nombre Pi et qui ne se produit qu’une seule fois par siècle. Un rendez-vous proposé par  la Ruche des quilteuses en janvier dernier. Et Fabienne qui en parlait aussi ici. Sur les indications de Sally Sellers, chacun pouvait participer  au ruban pour Pi Day. Elle invitait tout le monde à participer à un immense ruban de chiffres mis dans l’ordre des décimales du nombre Pi, lequel sera exposé aujourd’hui, ici.