Se perdre chez l’influenceur

Ne pas vouloir se perdre chez l’influenceur, ni se laisser modeler par la folie.


Garder la certitude de retrouver l’harmonie et toute la tendresse des années bonheur.
Se mêler aux bousculades pour ne pas manquer le saltimbanque.
Se mouiller et se tremper, au point de passer pour un exploiteur de bourses, pour n’apercevoir finalement qu’une ombre floue et insipide.
Frôler le burn out et retrouver assez de caractère au risque de se faire enguirlander.
Elles m’avaient lancé : « Chiche ». Sans toutefois lâcher les cloches d’une main, j’ai plongé et tendu l’autre. Et voilà ce que j’ai attrapé et rapporté. Pourquoi penser qu’en rouge et blanc ?

C’est ma participation à des mots, une histoire chez Olivia avec les mots proposés des deux dernières semaines et beaucoup de fantaisie pour sourire un peu sans se perdre chez l’influenceur. Ici, tout est fait main.

Porter une paire de gants

Elles voulaient presque toutes porter une paire de gants qu’elles auraient tricotés. Envie, désir…

Je leur avais expliqué qu’il valait mieux déjà faire un gant comme le modèle, pour pouvoir ensuite l’adapter à leur main.

Chacune avait apporté sa pelote de laine fine pour apprendre à tricoter ses gants au point mousse à 2 aiguilles.

Et toutes sont parties avec leur gant-gabarit et l’envie d’apporter une laine de couleur à son goût pour la prochaine fois.

Rien de plus facile, les explications sont là

pour répondre au grand défi de Noël éco-responsable sur une idée de Stella mes petites créations.

Chaussons de 8 carrés

Confection de chaussons de 8 carrés et calendrier de l’Avent

Quoi ? Il faut être un peu tordue pour rapprocher l’idée de confection de chaussons de 8 carrés tricotés avec le calendrier de l’Avent ?! Oh Pas tant que ça, vous allez voir.
Depuis la Lauouine,
les jouets et les décos pour Noël sont exposés dans les commerces, et déballés les chocolats et les galettes des rois…
alors sans y penser vraiment, mais largement imprégnée quand même à l’idée de cette fête…
tout en tricotant pour faire plaisir
les restes de laine sur mes aiguilles d’abord et à Stella ensuite… Etoile…
je compte mes mailles et les enchaîne, fil arrière, fil devant… Avent…
il y en a toujours une qui manque s’échapper ou qui ne veut pas passer… ai-je un ongle accrocheur ? non, peut-être les doigts juste un peu abîmés par le froid… non pas de crème maintenant… Crème ou écrue… je change de couleur de laine et des rayures se forment…
Je compte mes rangs, puis les carrés aussi… Vingt-quatre, c’est divisible par deux, trois, quatre, huit, douze…
et c’est comme ça que si on tricote un carré par jour quand on ouvre une case du calendrier de l’Avent on aura une paire et demie de chaussons pour Noël…
alors bien sûr il faudra continuer pour compléter la deuxième paire si on ne veut pas que le destinataire soit à moitié content…
et comme on aimera ça on continuera à tricoter et chaque jour sera l’avant d’une paire… ou presque.
Avec tout mon sourire.
Fatiguée ? un peu sans doute.

Pour le grand défi de Noël éco-responsable sur une idée de Stella mes petites créations
et pour répondre à Chicky Poo et Samarian sur il était 7 fois Noëlen rythme et en musique de mes aiguilles.

Entendre à nouveau le cri des kangourous

Me tarde-t-il vraiment d’entendre à nouveau le cri des kangourous ?

Je pense souvent à cette rencontre d’antan. Énorme défi qu’on accepte bon gré mal gré. Il y a eu le défilé aux invalides… et des pique-assiettes, bien sûr. Fameux vestige ! Je sens un sourire monter. N’empêche qu’il y aura toujours cette étincelle dans les yeux de nos petits. Et puis j’entends: « plus d’espoir ! », mon visage s’éteint.

Ressentir cette dualité intérieure, enserrée dans une situation indicible, où les souvenirs se bousculent et les projets restent et attendent… Mais attendre quoi grand dieu puisque d’aventure on ignore ce que demain sera. Je voudrais calmer cette révolte au creux de mon ventre. Mes épaules sont lourdes comme si tous les méandres de la vie y reposaient soudain. J’ai l’impression d’avoir vécu ce moment… Est-ce une répétition ? Drôle d’interprétation, ça va sans dire. Je serais incapable de sortir trois mots de suite sans zézayer. Alors je me tais. J’écoute.

Chaque expiration est un soupir et sa respiration est régulière. Est-ce pour ça que le Finistère porte ce nom ? Faut-il aller au bout du bout pour s’envoler ? Le cygne le fait bien, lui. Fais-moi un signe… les paroles de la chanson trottent dans ma tête et apportent un sourire sur mes lèvres. Il va falloir… ou ne plus falloir y penser… Penser au canard et préparer son foie une dernière fois. Déposer la brioche sous le torchon et la laisser s’enfler sans l’oublier. Ouvrir la bouteille pour que le vin s’oxyde et prenne tous ses arômes.

Ne plus penser et se laisser explorer les méninges comme si des milliers de mains les trituraient en douceur. Sans sursauter, se souvenir des claquements de portes et surveiller l’arrivée des amis, des claquements de langues des convives à la découverte des saveurs, des claquements de glace sur le lac gelé, des claquements de fouet du traîneau qu’on ne verra peut-être jamais dans le ciel…

C’est ma participation à des mots, une histoire chez Olivia avec les mots proposés de ces dernières semaines et mes idées grises.

Voyage au bout de l’an

Décrire un voyage au bout de l’an pour l’Agenda Ironique de décembre.

Carnets Paresseux nous a invité à décrire un voyage au bout de l’an pour l’Agenda Ironique de décembre. Elle a eu la bonne idée de récapituler la consigne: un voyage inspiré de l’atlas de Joan Martines, deux dates, six mots avec une demi-douzaine de liens, et j’en ai retenu un, celui des instructions élémentaires

Instructions pour voyager

N’emportez pas une échelle même si elle est en graphène, c’est juste trop volumineux, et prévoyez de revenir avant Noël, ou partez après. On ne sait jamais si les rennes cette année avaient enfin l’idée de venir avec the red guy et le traîneau rempli de cadeaux ce 24 décembre, ce serait dommage de les manquer. J’espère simplement que vous n’avez pas prévu partir demain, parce que là c’est trop tard pour lire attentivement les instructions qui suivent et trop tôt pour préparer minutieusement votre matériel et votre esprit.

Étalez d’abord quelques cartes routières récentes sur la table et observez. Ah vous n’en avez pas, et bien il faudra faire sans. Un petit conseil, ignorez celles où les villes sont trop visibles, nombreuses et très étendues, repliez-les immédiatement car vous n’aurez pas l’impression de changer de capharnaüm habituel et finalement ce sera un gouffre financier pour votre bourse.
Regardez plutôt celles qui présentent de grandes étendues, où vous pourrez aller respirer et vous détendre. Et si toutefois quelques lieux notés vous inspirent, c’est là qu’il faut aller ou fermer les yeux et écouter.

Si quelques signalisations de sites et châteaux sont mentionnées, votre séjour n’en sera que plus intéressant. Soyez attentifs et respectueux des lacs, rivières, littoraux… L’eau est précieuse, autant que des diamants ou les étoiles. L’ambiance doit être agréable et les points de vue magnifiques. Toutefois, sans être trop tatillon, préférez un seul littoral visible à la fois, sinon vous risqueriez de choisir une île et vous en aurez vite fait le tour. Méfiez-vous d’une région de lagune où la bande de terre est étroite et étriquée voire même infestée de moustiques, et là… Vérifiez que votre trousse à pharmacie soit bien dans votre sac et facilement accessible. Quoique… si vous partez avec des amis, il en auront sûrement une aussi, alors laissez tomber la trousse, et votre sac en sera moins lourd.

Ne vous encombrez pas inutilement et déchargez immédiatement vos objets et ustensiles qui vous paraîtraient superflus. Et si vous êtes vraiment avec de bons amis, vous partagerez facilement entre vous ce qui manque à l’un ou l’autre.

Ah oui, un truc important à connaitre, car il y a toujours un moment où l’atmosphère est malgré tout plus ou moins électrique. Apprenez à chanter pour divertir et calmer les plus énervés. Ou jouer de la guitare mais là, il faudra la transporter, et c’est fragile et encombrant. Alors apprenez à souffler dans un harmonica, et peut-être même que vos amis vous féliciteront pour votre sens pratique et votre don de musicien.

Une dernière chose. N’emportez pas de bijoux, vous risqueriez de les égarer. Après tout, si vous partez c’est pour faire de jolies rencontres. Et tisser des liens avec les autochtones seront toujours possibles. Ils vous offriront bien un souvenir du pays, et s’ils vous donnent le choix, optez  pour un bijou. N’acceptez pas n’importe quoi, restez vigilant sur le volume et le poids… et l’effet beauté bien sûr. Si besoin, vous pourrez le refiler à quelque de vos amis pour un service rendu, ou si l’ambiance et électrique à cause de vous et que vous n’auriez pas eu le temps d’apprendre à chanter ou à jouer d’un instrument. Voilà, vous êtes prêt.

Repliez votre carte quand vous aurez fait le choix de votre destination et glissez-la dans votre sac, réservez vos billets ou faites le plein d’essence, à votre convenance, car on peut très bien voyager pas trop loin de chez soi. Surtout faites bon voyage.

Dans le cas où vous n’auriez pas envie de voyager seul et que vous n’auriez pas encore décidé vos amis pour vous accompagner, griffonnez joliment un message mystérieux. Emballez cette carte-trésor dans un papier cadeau comme vous le feriez pour un livre à offrir. Et déposez ce paquet dans la main de quelqu’un qui vous la tendra dans la rue un soir de ce mois.

Faites-le. Avant le 31 décembre. Et qui sait ? il appréciera votre geste, et je suis pratiquement sûre qu’il vous offrira un sourire en retour.

Je me suis concentrée sur les préparatifs parce que, comme pour n’importe quelle fête, c’est une part extraordinaire et importante pour réussir un beau voyage. 

***

Illustrations : Joan Martines, Atlas Nautique du Monde, 1586. Gallica/bnF

Chaussons BB bleus

Ces chaussons BB bleus ne sont ici confectionnés qu’avec des restes de fils à tricoter,

Commencés d’abord par la semelle au point mousse,
Hérissés ensuite en jersey après un bourrelet de bord de semelle.
Au début, monter 35 mailles avec des aiguilles n°3, et continuer au point mousse
Une série de huit rangs avec quatre augmentations sur les rangs impairs
Suivant cette règle : aux extrémités de rang et autour de la maille centrale.
Suit ensuite un bourrelet de 6 rangs en jersey, et pour le corps du chausson
On tricote d’abord 8 rangs en jersey puis 8 diminutions de 2 m tous les 2 rangs,
Naturellement autour de la maille centrale, et il reste 35 mailles.
Stopper après avoir tricoter encore 8 rangs en jersey. Tricoter un autre chausson.

Pour il était 7 fois Noël chez Chicki Poo et Samarian quand elles disent qu’aujourd’hui on est créatif au chalet, il n’y avait qu’à ouvrir le placard à paillettes, on sort les peintures, la colle, il n’y a plus qu’à faire marcher votre imagination,

(ben oui, mais dans mes placards et malles il n’y a presque que des fils à tricoter et des tissus… alors j’ai sélectionné quelques bouts de fil pour tricoter ces chaussons BB bleus)

et pour le grand défi de Noël éco-responsable sur une idée de Stella mes petites créations.