Une vague de souvenirs

Une vague de souvenirs fit afflué le rose sur mes joues.

Il était connaisseur, affirmait-il fièrement, savait un rayon sur tout. Il était de plus en plus vaniteux, notre entourage disait que ce n’était rien ou pas grand chose, qu’il était jeune et que viendrait le temps annonciateur où il réaliserait et saurait réparer. Rien n’était venu.

Une bouffée de chaleur me fit fermer les yeux et je retrouvai un peu de repos. J’avais cru au bonheur, mais je n’avais été qu’une gourde prête à oublier et à s’attacher de nouveau à la moindre éclaircie. Souvent reprise sur ce que j’entreprenais, il ne se gênait pas pour me contrarier.

J’en ai eu marre et ce matin-là, ce fut celui de son départ. Il avait préparé ses affaires comme à chaque déplacement, n’avait pas participé au ménage de fin de week-end comme à son habitude. Alors avant qu’il ne passe la porte, je lui mis son parapluie dans sa main libre pour les intempéries à venir en lui demandant de ne pas revenir et de suivre maintenant sa route sans moi.

C’était une petite victoire. Et puis à la rentrée, j’ai déménagé. Non ce n’était pas pour partir à l’aventure et explorer le monde, mais cette résignation a allégé nos tracas. J’habitais un joli appartement avenue de la république, j’en ai trouvé un, aussi cosy, dans une rue moins passante, mes voisins sont sympathiques et surtout lui, ne connaît pas ma nouvelle adresse.

Je regarde mon café noisette. Pourrai-je encore aimer ?

C’est ma participation à des mots, une histoire chez Olivia avec les mots proposés pour la semaine et les semaines passées où je n’ai pas participé pour cause de vacances dans la maison de famille avec une vague de souvenirs. J’ai essayé de faire une suite à mon article précédent.

21 réflexions sur “Une vague de souvenirs

  1. Pourrai-je encore aimer ? On sent l’espoir ! La situation aurait été bien plus désespérante si tu avais écrit (ce qui aurait pu être une possibilité, si on craint de souffrir) : Réussirai-je à ne plus aimer ?

  2. Merci de ta visite et de ton commentaires………..
    Ton récit, quand on relit une 2eme fois, on y voit entre les lignes une douleur cachée sous des mots plutôt gentils mais qui ne demandent qu’à exploser ..
    Bon week end à toi

  3. Jamais facile d’aimer à nouveau.
    D’une certaine manière j’aime le ton de cette séparation. C’est franc, mais sans haine. Juste la fin. Presque annoncée.

      • Là, ce n’est pas dur, un autre sentiment prend le relais (quoique, l’indifférence…), mais désaimer quand l’autre n’est plus là et que les sentiments, eux, persistent…

      • On ne désaime pas quelqu’un qui n’est plus là, on enfouit son souvenir si profond jusqu’à l’oublier… presque totalement 😉 le temps peut aider à cela

  4. Pingback: Avance ! – Olivia Billington

    • Olala Adieu pudeur, modestie et humilité 😉 Je ris et je bombe le torse et te remercie pour tes mots, mais quand même.
      Et bien moi, j’ai fait un break en août, loin de l’effervescence de juillet avec mes petits et aïeule, je n’avais pas de connexion et j’ai (presque) tout ignoré et la rentrée se fera en douceur et lenteur. Au plaisir de te lire ma Belle

    • Qu’est-ce qui fait la douceur dans cette séparation ? Sont-ce les phrases longues ? Si j’avais fait des phrases très courtes, plus de violence serait apparue peut-être ? Merci de tes mots MJo 😉

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