Une vague de souvenirs fit afflué le rose sur mes joues.
Il était connaisseur, affirmait-il fièrement, savait un rayon sur tout. Il était de plus en plus vaniteux, notre entourage disait que ce n’était rien ou pas grand chose, qu’il était jeune et que viendrait le temps annonciateur où il réaliserait et saurait réparer. Rien n’était venu.
Une bouffée de chaleur me fit fermer les yeux et je retrouvai un peu de repos. J’avais cru au bonheur, mais je n’avais été qu’une gourde prête à oublier et à s’attacher de nouveau à la moindre éclaircie. Souvent reprise sur ce que j’entreprenais, il ne se gênait pas pour me contrarier.
J’en ai eu marre et ce matin-là, ce fut celui de son départ. Il avait préparé ses affaires comme à chaque déplacement, n’avait pas participé au ménage de fin de week-end comme à son habitude. Alors avant qu’il ne passe la porte, je lui mis son parapluie dans sa main libre pour les intempéries à venir en lui demandant de ne pas revenir et de suivre maintenant sa route sans moi.
C’était une petite victoire. Et puis à la rentrée, j’ai déménagé. Non ce n’était pas pour partir à l’aventure et explorer le monde, mais cette résignation a allégé nos tracas. J’habitais un joli appartement avenue de la république, j’en ai trouvé un, aussi cosy, dans une rue moins passante, mes voisins sont sympathiques et surtout lui, ne connaît pas ma nouvelle adresse.
Je regarde mon café noisette. Pourrai-je encore aimer ?
C’est ma participation à des mots, une histoire chez Olivia avec les mots proposés pour la semaine et les semaines passées où je n’ai pas participé pour cause de vacances dans la maison de famille avec une vague de souvenirs. J’ai essayé de faire une suite à mon article précédent.
Pourrai-je encore aimer ? On sent l’espoir ! La situation aurait été bien plus désespérante si tu avais écrit (ce qui aurait pu être une possibilité, si on craint de souffrir) : Réussirai-je à ne plus aimer ?
Merci de tes mots 😉 C’est très difficile d’écrire à la forme négative. Et d’abord, pour toi, ne plus aimer est-ce haïr ou devenir indifférent ?
Quelle belle idée que celle de la narratrice ! Eh oui, le bonheur est en nous, courons y vite 😉
😉
Bonjour,
Pourquoi s’est-elle mis avec lui au départ?
mERCI ET BONNE JOURNEE
On le saura peut-être avec les prochains mots 😉
Merci de ta visite et de ton commentaires………..
Ton récit, quand on relit une 2eme fois, on y voit entre les lignes une douleur cachée sous des mots plutôt gentils mais qui ne demandent qu’à exploser ..
Bon week end à toi
Peut-être 😉 tu sais, je prends les mots comme ils viennent et je ne connais pas la suite moi-même
Jamais facile d’aimer à nouveau.
D’une certaine manière j’aime le ton de cette séparation. C’est franc, mais sans haine. Juste la fin. Presque annoncée.
C’est vrai, j’étais cool quand j’ai écrit 😉 sans doute parce que je rentre de vacances et qu’aucune violence ne m’habite, on verra avec les prochains mots…
C’est compliqué, d’aimer, et c’est difficile, de désaimer.
désaimer… avec haine ou indifférence !? Merci Olivia 😉
Là, ce n’est pas dur, un autre sentiment prend le relais (quoique, l’indifférence…), mais désaimer quand l’autre n’est plus là et que les sentiments, eux, persistent…
On ne désaime pas quelqu’un qui n’est plus là, on enfouit son souvenir si profond jusqu’à l’oublier… presque totalement 😉 le temps peut aider à cela
J’ai été le témoin d’une séparation et franchement si elle avait pu lui planter le parapluie ailleurs elle l’aurait fait 😱😂
Ah oui, je vois bien ton image pour « se faire planter » 😉 hihi, Oh pardon
Pingback: Avance ! – Olivia Billington
Je suis en panne d’inspiration, en ce moment ! Impossible de mettre les mots en musique, comme tu le fais si bien !
Olala Adieu pudeur, modestie et humilité 😉 Je ris et je bombe le torse et te remercie pour tes mots, mais quand même.
Et bien moi, j’ai fait un break en août, loin de l’effervescence de juillet avec mes petits et aïeule, je n’avais pas de connexion et j’ai (presque) tout ignoré et la rentrée se fera en douceur et lenteur. Au plaisir de te lire ma Belle
Une séparation toute en douceur. Du moins en apparence. Ce qu’elles devraient être toutes pour le plus grand bien de ceux qui les aiment. Bises.
Qu’est-ce qui fait la douceur dans cette séparation ? Sont-ce les phrases longues ? Si j’avais fait des phrases très courtes, plus de violence serait apparue peut-être ? Merci de tes mots MJo 😉