Je les observais… Après leur avoir donner les consignes, elles étaient libres d’œuvrer à leur façon maintenant. Elles ont démarré très vite et se sont calmées doucement. Je les voyais studieuses et contraintes à la fois, n’osant redresser la tête de leur ouvrage. Attendaient-elles qu’une première se dévoue pour poser une question ? Je les sentais obligées d’exécuter ce qu’elles n’avaient pas l’habitude de faire. Les gestes étaient lourds, saccadés avec des mouvements de bras et de mains subitement stoppés. Craignaient-elles d’oublier ce qu’elles avaient entendu et ne voulaient sans doute omettre aucune étape. Alors je pris à nouveau la parole et leur donnai plusieurs astuces pour poser les gabarits et border les coutures avant la découpe…
Je les ai observées… j’espère qu’elles ne m’ont pas vue blêmir, pâlir, compatir et douter à mon tour, puis aplanir les difficultés avec mes mots de l’instant.
Oui je les ai observées… et les ai vues obéir avec entrain et choisir des toiles colorées, accomplir et aplanir les coutures avec le sourire, agrandir et garnir leur ouvrage, réagir et rebondir, discuter enfin, partager leurs impressions, s’étonner de la vitesse du temps qui passe, s’interroger au sujet de la prochaine séance…
Pour répondre à l’atelier d’écriture n°198 de Ghislaine et pour dire le plaisir du retour de l’atelier patchwork et tout le bien thérapeutique ressenti. Merci de me lire.