« En avril ne lâche pas le fil »
Il a ressorti des gravures jaunies conservées sans doute dans une de ses milles boites au fin fond de son grenier.
Ah ce blog porte bien son nom. Je n’ose imaginer la taille du grenier, la grandeur des boites et le nombre de Carnets. Paresseux ? pour sûr ! Il y a tellement de détails sur ces gravures que l’on passe un temps fou à regarder tout ça.
C’est fameux et il devait bien rire quand le doigt l’a pointé pour avril. Oui, il devait préparer ça depuis le début du confinement en se disant qu’on allait s’y laisser prendre.
Il nous fait don de douze images et quatre mots ( giboulée, zébu, cognassier, riboulaine ) pour faire le parcours d’avril. Allez voir tout ça ici et prenez-vous au jeu.
Souvent dans ses rêves
Lézards, serpents et grenouilles
Du porche grouillent et fuient
Dors bébé, respire
La vie est belle, rose et longue,
Laisse l’Ancien partir
Plonger, nager, mais…
Lui, à la barque accroché
Tout un jour d’été
Contre zébus âgés
Deux chevaux aident maintenant
Laboureur au champ
Sèment en suant
Observent vent et pluie longtemps
Moissonnent en chantant
Usé, fatigué
Sous fruitiers et cognassiers
Souriant à la vie
Chien, chemin faisant
Quand deux pèlerins rencontrant,
Papotent et se quittent
Deux malfaiteurs braquent
Convoitent sa bourse ou famille
Et le bonhomme craque
Si ni l’un ni l’autre
Convoite la Belle et son cœur
Pourquoi ce duel ?
Giboulée d’avril
Sous tempête et gros éclairs
Caravelle navigue
Femme à son ami
Ecrit et conte ses journées
Mêlant riz-boue-laine
Heureux, fier de lui,
Bien mis, bourse pleine
Revient de voyage
J’ai classé les douze vues en essayant d’inventer l’histoire d’un homme… mais ça n’avait ni queue ni tête, et c’est sous forme de haïku que je réponds à cet Agenda Ironique d’avril proposé par Carnets Paresseux.
Nicolas-François Gromort, Spécimen des caractères d’affiches, vignettes et fleurons des fonderies et stéréotypie, 1837. Gallica/BnF.