On s’asseyait au pied du buffet d’orgue,
et on allongeait bien droites nos jambes sur le plancher pour calmer notre cœur et apaiser notre respiration. C’est sûr qu’après avoir monté à toute vitesse l’escalier de pierres en spirale, notre trio était essoufflé mais c’était là notre cachette préférée.
Nos forfaits emballés dans une serviette à carreaux étaient posés sur nos genoux. Et on rigolait enfin ! Pas très fiers de nous mais heureux de n’avoir rien renversé, on allait se régaler car on était gourmand. Je ne sais plus qui en premier avait eu l’idée de ce chapardage, mais ce sortilège nous habitait depuis quelques temps déjà. C’étaient les jeudis après-midis que nos mères préparaient les pâtisseries avec beaucoup d’amour, et dès que l’odeur se répandait dans la maison, c’était très difficile de résister.
On savait que le partage n’allait pas être équitable du tout pour le reste de nos familles, mais c’était plus fort que nous. La mienne ne fut pas dupe et m’expliqua avec douceur que ce maraudage devait cesser parce que ça n’était pas honnête et que c’en devenait écœurant pour la fratrie. Elle a bien du me le répéter dix ou vingt fois sans changement d’attitude de ma part. Comment résister à un tel délice ? Je continuai à voler.
On était trop content de sentir cette odeur de sucre s’échapper de nos serviettes tièdes. L’énorme bretzel qu’apportait Fifi étaient couvert de gros grains de sel qu’on mangeait en premier, avant de le couper en trois et de n’en faire presque une bouchée. Les cookies de la mère de Loulou, tendres à l’intérieur et assez croquants sur le dessus étaient à tomber par terre. Et moi maintenant, j’ouvrais en dernier le sachet de fraises tagada que j’avais acheté avec une pièce de ma tirelire, parce que Maman avait fini par me punir et me priver de dessert si je n’arrêtais pas rapidement ce méchant caprice.
Pour répondre aux Plumes 7.20 chez Emilie avec les mots proposés de la semaine ( pâtisserie, amour, sucre, orgues, sel, fraise, sortilège, caprice, trio, famille, cookie, douceur, écœurant ) sur le thème du délice.
Ce texte est tout tendre comme les souvenirs d’enfance ! Il fait du bien !
Bises
J’ai eu envie de rechercher dans mes souvenirs 😉 et certains font sourire ❤ même si les mots ne m'ont pas fait écrire la stricte vérité
J’imagine… Mais ça fait du bien !
Oui ❤
ambiance « Guerre des boutons » 🙂
ça donne des envies de sucré, sapristi!!!
❤ ne m'en parle pas… on verra ça plus tard quand les labos d'analyses seront ouverts normalement pour tous 😉
J’ai beaucoup aimé ce texte, des petits larcins mais tout était partagé, ça pardonne un peu le geste.
Je sens l’odeur des cookies !
Bon week end.
❤ Merci Claudie, ça ne m'étonne pas que tu sentes les gâteaux, il y en a une production exagérée ici, puisque le confinement se poursuit "il nous faut des douceurs" parait-il !? J'en souris 😉 On verra bien plus tard…
Ça fait du bien de lire ce texte. Merci ! 👍❤️
Merci Lydia ❤ tes mots sont doux
Merci patchcath !
Pas vu, pas pris…même pas le doigt dans la confiture, petite coquine. Récit rafraichissant. Merci
Merci Jacou 😉 les idées ne manquent pas quand on est jeune… on connait bien nos parents aussi
Super ! Ton texte me rappelle le temps où nous cherchions les friandises de Pâques dans le jardin. J’étais la plus grande des 5 derniers de la famille, je trouvais plus d’œufs en chocolat que les deux petits derniers et trouvais saumâtre que l’on partage en parts égales le butin ! Mince alors ! Ils n’avaient qu’à courir plus vite ! 😡
😂😂😂 bises
Mon grand-père, lui, teignait les œufs durs avec du thé et des pelures d’oignons… des souvenirs très doux 😉 ❤
Ah bravo les petits lapins chapardeurs, et en plus on déballe le butin dans la maison du petit Jésus ?
… et sous la protection de son père, veux-tu dire aussi !? 😉 ❤
Pingback: Amours, délices et orgues- Les textes des Plumes chez Emilie 7.20 | LES PETITS CAHIERS D'EMILIE
Bien vu !!
Souvenirs d enfance.. ça fait du bien..
J’ai fais un 2 en 1 avec Olivia et Emilie
Bon samedi
Merci Ghislaine 😉 je vais lire tout ça…
Et belle journée ❤