On tend souvent la main juste par habitude vers un quotidien,
sans espoir forcément d’y découvrir quelque chose en particulier. C’est pour moi un motif de lecture rapide du matin en attendant que les rayons du soleil tardif de l’automne réchauffent l’air frais au dehors.
J’ai donc tendu la main vers la gazette laissée sur le coin de la table, et l’ai dépliée à la page des bulles. Mes épaules se détendaient et je souriais à l’idée d’y lire un truc plaisant. Mais cette fois encore c’était partie remise, car je sentais le regard soupçonneux presque inquiet de Mémé, arrivée clopin-clopant dans le hall d’entrée et marquant déjà son impatience avec sa canne sur le carrelage.
Je levai la tête et lui fis un clin d’œil. Je ne suis pas sûre qu’il faille lui répéter sans fin les mêmes mots. L’ordre dans sa tête n’est plus le même qu’avant et il faudra s’y faire. Elle se frottait les mains de contentement. Elle portait les gants roses qu’elle avait tricotés avec pleins de petits restes de laines et qui lui allaient si bien.
C’est ma participation à des mots, une histoire chez Olivia avec les mots récoltés : souvent – ordre – soupçonneux – gazette – espoir – bulle – particulier – faille
« L’ordre dans sa tête n’est plus le même qu’avant » : j’aime bien, c’est pudique et très parlant à la fois.
C’est dans l’ordre des choses pourrait-on dire 😉 et ça se fait en douceur
Un instant coupé dans son élan. Ou quand la vie nous rattrape.
« L’ordre dans sa tête n’est plus le même qu’avant » c’est joliment écrit. J’aime bien l’image.
Belle journée
C’est la faille qui arrive en douceur quoiqu’on fasse 😉 et c’est cette douceur qui fait que la vie est belle
c’est vrai qu’ils sont jolis, ces gants!
(je vois la scène :-))
Ce sont des préparatifs de cadeaux pour des fêtes à venir 😉 et puis ces mots m’aident à écrire avec douceur des tranches de vie
Pingback: Cabane au fond des bois – Olivia Billington