Ivre dans sa tête et l’air fantoche,
elle laissait son esprit tanguer comme le corps des matelots sur un bateau dans la tempête. Elle savait broder, coudre et tricoter dans la divinité. Placée très jeune par ses parents pour des travaux manuels chez les uns et les autres, elle vécut longtemps comme ça, puis ils vieillirent et disparurent. Alors, elle n’est plus allée chez les uns ou les autres, erra dans les rues de la ville et s’installa près du théâtre, au bout du pont. Là-dessous, elle partageait sa bicoque de cartons et de chiffons. Et c’est une voiture dorée roulant à vive allure par une nuit d’été qui finit par la ramasser. On la reconnut à ses mitaines tricotées aux mains et elle avait laissé son petit stock de laines en pelotons et ses chaussons sous le pont.
Pour répondre à des mots, une histoire chez Olivia avec les mots proposés, et si le récit est triste, c’est que le ciel pleure ici.
C’est triste, oui, mais tu dis les mots sans verser dans le pathos, c’est joli.
J’ai vu au dernier moment que j’avais oublié le mot « allure » 😉 il fallait restée vive. Merci Olivia, je me suis amusée
Bien vu de placer des mots dans le titre Pat !!
Oui ici aussi c’est triste, ce temps de grisaille ne donne pas bon moral………
Je n’écrirais sans doute pas la même histoire aujourd’hui 😉 ce fut l’inspiration du moment. Merci Ghis
mais aujourd’hui qu’on te lit, il fait un temps splendide, je crois qu’on va ranger les mitaines 🙂
Je vais quand même finir ma paire ! c’est pour la journée mondiale du tricot en juin 😉
C’est comme un conte qui défile…
Tout en poésie.
Jolis mots, je suis émue 😉
Oui c’est un peu triste …mais le soleil devrait revenir et les sourires avec 😊
Bonne journée 🐤
C’est plus facile de voir le noir de la vie quand le ciel est gris
et là je suis à l’ombre de mon figuier 😉
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