Comme on se vêt un dimanche d’un habit, j’aimerais m’habiller de poésie.
J’étalai sur ma peau
des pétales d’une fleur
qu’on appelait violette.
Il m’en fallut plusieurs,
encore et encore, cent tas et mille lots,
espérant sentir bon et voulant être chouette.
Le hibou est venu
et s’est moqué de moi,
riait de me voir nue
et retourna aux bois.
Un papillon volait
puis deux, puis trois,
sur ma peau des milliers
se sont posés, je crois.
Maintenant habillée
et joliment vêtue
de beaux reflets dorés
comme jamais je n’ai eu.
Je bougeai, j’avançai à petits pas,
collés et accrochés, il restaient là sur moi.
Je riais, j’étais fière,
je sautais, je dansais,
et sortis par derrière.
Oh zut, c’était l’hiver !
Alors ils s’envolèrent,
et moi collée à eux,
partîmes vers le soleil
à se brûler mes yeux
et leurs ailes couleur de miel.
Pour répondre à Jobougon et au printemps des poètes du 9 au 25 mars avec la Beauté pour thème.
Y aurait-il plus beau vêtement…
Il fait bon rêver 😉
Oui 😊
😉
Oh, un papillon pour un superbe poème 🙂
C’est Albine qui me l’avait offert il y a quelques années 😉
Très joli !
Merci 😉
Whouah ! Qu’est-ce que c’est beau ! J’ai demandé au soleil de faire attention à ne pas brûler les ailes et les yeux, et il m’a dit j’y veille. Les ocelles sont protégés.
Ta beauté est en sécurité. 😀
Merci Jo, de ta gentille attention envers mes yeux et michoulures (ce sont les taches de rousseur dans mon parler natal) 😉
Quel beau poème !
Une année, j’ai plié-repassé plus d’une centaine de papillons pour décorer les arbres de ma petite ville.
Oh ça devait être bien beau ! As-tu une photo ou un lien sur le Net que tu aurais posté ? Merci de tes mots Syl 😉