C’était un joli restaurant indonésien

« C’était un joli restaurant indonésien bien situé, à l’intérieur spacieux et peu éclairé.

C’était un joli restaurant indonésien

Bougies, lumières indirectes, objets de bronze et de cuivre, renvoyaient des reflets parcimonieux sur les tables et les visages. Le long des murs, des silhouettes derrière les parois de toile projettent des ombres d’une troublante élégance. Pour les femmes, un avantage : le clair-obscur est clément avec les rides et autres imperfections. Pour les hommes, un avant-goût de victoire :on est déjà au lit, ou presque.

Elle avait choisi l’endroit pour une autre raison : les tables espacées ménageaient une vraie intimité. Elle ne voulait pas de témoins gênants pour la première rencontre. Curieusement, elle se sentait à l’aise, lui en revanche paraissait hors sujet. Elle savourait ce spectacle. Quel que soit le déroulement de la soirée, le contempler dans cette posture était un régal. »

et quelques chapitres et petits points plus loin :

« Quand le soleil se leva, il était un autre homme. Recroquevillé au fond d’une souche pourrie, recouvert de feuilles, il ne sentait plus les piqûres de moustiques ni les insectes qui grouillaient dans son froc. Enveloppé dans sa cape de pluie-indispensable dans la région- , il n’était plus qu’un élément parmi d’autres du bourbier.  »

Extraits de Congo Requiem de JC Grangé, lecture d’été, frissons d’un matin ensoleillé.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.