Le long d’un clair ruisseau buvait une alouette.
Elle vit l’insecte s’étirer de sa larve à demi-prisonnier,
Et dans l’instable circonstance, à une herbe, s’agripper.
Elle l’observa puis salua cette fée vrillée d’un signe de tête.
Dans un délire évanescent de liberté,
Une libellule un peu froissée était née.
Encore nouée, elle hésitait entre voler et respirer.
Elle admirait
Ses ailes dépliées et irisées
Elle ignorait
Les bovins qui pacageaient
Et remarqua deux yeux tout près
Qui la lorgnaient.
Avec enthousiasme, ce fut l’oiseau qui lui parla
D’errance et de bohème. Il en causait comme un paria,
Il débitait et promettait
De baguenauder.
Un vent léger se mit à souffler,
Le temps était à la flânerie et au vagabondage,
Ils montèrent en vol céleste entre prairies et blancs nuages,
Mais cette rencontre ne put durer,
Gironde était l’une, trop belle était l’autre
Et c’est la faim de l’une qui fit la fin de l’autre.
Avec les mots et pour les Plumes chez Asphodèle, c’est ma participation pour ce mois-ci. C’est « la colombe et la fourmi » de Jean de la Fontaine qui m’a inspiré aujourd’hui, avec un clin d’œil au thème du mois pour AmeGraphique chez le petit carré jaune.
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Les histoires d’amour finissent mal en général – enfin, du moins, pour un des deux protagonistes. Ne jamais aller se promener avec un(e) inconnu(e) !
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Ca, je l’aurais juré que ça allait mal finir, ton histoire, Patchcath 😉
Mais c’est bien cousu, que dis-je, brodé, que dis-je écrit 😆
Belle semaine et gros bisous
Le premier vers est un alexandrin parfait
Et le dernier une chute très bien trouvée
Entre les deux, un texte bucolique à souhait.
¸¸.•*¨*• ☆
J’aime bien bucoler ou -liquer à souhait. Avec tout mon sourire Célestine
Ta photo est pleine de délicatesse et de poésie 🙂
😉
Il fut un temps où l’on taillait des plumes pour écrire des mots. C’est une triste histoire ce repas aérien.
J’ai connu les gauloises et les sergent-major avec une encre violette… Triste, le repas? ça dépend pour qui. Merci de ce coup d’œil 😉
Aïe, rude fin (faim ?). Mais c’est vrai que sans mots, faut finir !
😉
Aaark! je savais dès le début que cela finirait mal! J’ai vu arriver le drame, Patchcath-Racine! Bon dimanche!
Eh ma ClaudiaLucia, c’est la vie, ça n’existe pas les histoires d’amour entre une alouette et une libellule… 😉
Bon c’est joli comme tout mais la fin est rude… quoi que la fleur et la vache ça partait pas bien non plus ! 😀
et si on lâche les loups ce sera encore plus rude et sanglant, non? 😉
La dure loi de la nature, il faut l’accepter
Certes la vie est courte pour certains. Comment dit-on? ah oui, la chaine alimentaire, c’est ça. 😉
Et j’aime beaucoup ton ouvrage avec les perles…les petites ailes du printemps commencent à voleter ! 😉
Le printemps ne nous a pas trop quitté cette année, les saisons ne chevauchent un peu. 😉
Pauvre petite bête ! 😦 Pauvre fée vrillée (c’est fini demain d’ailleurs^^) ! Une belle inspiration à défaut d’une programmation…euh…aléatoire ! 😆
Carrément farfelue, la programmation, je l’avoue. Pardon. Tu peux te moquer. 😉
Dis donc !!! Je ne me moque pas ! 😀 La programmation c’est toi quand même ??? Hum hum…
Tu devrais, j’étais honteuse 😉
Mais j’espère bien !!! Allez, aujourd’hui c’est fini ! 😆
C’est une belle réussite!
On ne dirait pas du tout un exercice d’écriture!
Bonne journée,
Mo
Merci. Et pourtant, je m’aperçois que je ne saurais rien écrire sans proposition de mots.
Quelle chute choc, je me suis laissée portée par les vers 🙂
C’est avec plaisir que je lis tes mots, merci. La chute choc, c’est qu’un jour, nous aussi on mangera des insectes! 😉
Je ne dirais pas…… Tout est bien qui finit bien….. Mais le poème, un regal
Oh, ça me fait rudement plaisir, même si je reste pouette! 😉
Pauvre libellule ! Mais c’est tellement bien raconté ! Bon dimanche !
Pourtant la gironde lui a fait découvrir le monde, mais elle ne connaissait rien à la vie, cette libellule, et elle n’a pas choisie la bonne copine. Il ne faut pas s’aventurer avec n’importe qui! 😉
Oh! quel doux poème bucolique et printanier, hélas qu’elle est triste la fin quand la faim est au rendez-vous d’une gironde et d’une petite libellule. Très beau poème patchcath
Merci Bizak. J’aime bien ces jeux de mots
Rhhhôôô tu as osé ! Faire grossir la gironde affamée dans un craquant jeu de mots de la fin ! Bien menée, cette balade le long du ruisseau clair. En finir faute de mots voilà un argument inattaquable.
Bon dimanche de ma part aussi.
Bises
Merci Jo (pas bougon du tout). Le dimanche fut très bon, des lectures à ravir dès le matin et, j’ai eu des visites qui m’ont fait chaud au cœur!
Oh! Snif! Pauvre libellule…
Bises
Ne pleure pas Émilie, c’est la vie! tu sais bien que les gros mangent les petits sans expérience et n’en font qu’une bouchée!
Et voilà comment certaines idylles finissent ! Il ne faut pas mélanger les genres. Ces deux innocents l’ignoraient, la nature a repris ses droits. Crac boum hue !
Oh MarieJo, tu m’as l’air bien connaisseuse de la vie et de la nature. Cric crac croc miam miam
alors toi ! Je me plaignais auprès de miss Asphodèle que je ne pouvais ouvrir ton lien, elle m’a dit que tu avais trainé la patte ! Et publié seulement … tiens, je ne sais plus quand ! 😀 Attention, on parle de toi sans que tu le saches ! 😀 Et moi qui n’arrive jamais à lui envoyer le bon lien pour ces billets programmés !!! On va la faire devenir chèvre ! 😀 😀 Bonne soirée.
Et il va falloir éviter les coups de règle de la belle Aspho! aïe aïe aïe 😉
😉 aïe
Oh quelle fin pour la libellule aux ailes froissées !
Bon dimanche Patchcath 🙂
Il fallait en finir, Val, il n’y avait plus de mots. 😉