Hier soir j’ai pris la route sous la pluie et les bourrasques. Moelleux et doux, ce matin bien sûr, le brouillard s’est installé autour de la maison, et le poète l’avait écrit avec ces mots.
Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son bœuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise
Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
Aujourd’hui, c’est la poésie du jeudi chez Asphodèle et l’Automne pour AmeGraphique du petit carré jaune. j’avais choisi l’Automne et son brouillard de Guillaume Apollinaire paru dans Alcools en 1913.
… j’ai cousu les derniers points, je replie les deux manches sur le corps de l’ouvrage, je les garde un temps dans mes mains en regardant l’effet produit. Deux silhouettes grises…