Oiseau et Plumes d’octobre.
Je suis là devant mon bol de café et mes tartines que je viens de préparer. J’ai la tête vide et les pensées molles. C’est comme ça quand je me lève. Toujours un peu tôt avant les autres, pour être de bonne humeur quand le reste de la maisonnée se pointera. J’ai besoin de ce temps rien que pour moi. Mes pensées m’ont abandonnée, c’est le dénuement dans mon esprit, une absence totale de lueur dans la tête, un grand Rien, quoi. Je pourrais paraître droguée. Que nenni. Je ne manque pas de sommeil non plus. Je mange et j’avale machinalement. Mes premiers gestes se font par purs réflexes, un peu comme si ma longue hibernation de la nuit rationnait mes idées. Je n’ai pas spécialement conscience de préparer le petit-déjeuner, en opposition au trop-plein d’énergie dont j’userai dans la journée. Et petit à petit, tout revient enfin, sans torture dans une douce plénitude.
Je me sers un autre café, en écoutant les infos. J’entends que ça ne va pas fort au Liban. Ils sont dans la même impasse, depuis… une vie, hein ? C’est ce que je me dis quand mon regard est attiré au dehors. C’est un chat qui a déclenché l’éclairage extérieur. J’entends des piaillements d’oiseaux. Est-ce que l’un aura fait l’affaire de l’autre ou est-ce leur manière de se dire bonjour quand ils se croisent ? Par la fenêtre, maintenant, je vois les arbres qui frissonnent dans le vent. Eh oui, ils annonçaient tout à l’heure qu’il ferait beau, mais venté. Les feuilles embellissent l’automne, c’est vrai, mais elles ont eu vite fait de changer de couleurs, et, si ça continue, certains arbres seront dans un parfait dénuement.
Ça va mieux depuis que j’ai pris ma douche. J’ai même fini de préparer mon casse-croûte pour midi et vérifié également que mon livre est bien dans mon sac. J’ai encore quelques instants avant que les autres ne se lèvent. J’ai pensé avancer un peu sur mon ouvrage, comme d’habitude, avant de partir. J’ai hésité entre ma broderie et mon tricot, et je ne sais pourquoi, j’ai allumé mon ordinateur. Je découvre avec déchirement que j’ai manqué le rendez-vous des mots pour les plumes. Avec empressement, je les ai notés sur un papier que j’ai mis dans ma poche avant d’aller prendre le bus, pour y réfléchir.
J’y ai réfléchi, et c’est ma vie du matin que j’écris ici en toute poésie.
Youpi. J’ai même lu les commentaires aussi, et j’ai bien ri.
C’est ma participation aux Plumes 45 chez Asphodèle, vous trouverez les mots qu’il fallait employer ici et pour répondre au défi des oiseaux chez Albine, là et, là , et là aussi.
Quel joli texte Patch, à ton image, avec ta douceur et ta délicatesse d’artiste ! Je me reconnais dans ces matins où l’esprit flotte pendant que le café passe et que la maison dort encore ! 😉 Un court instant qui nous permet de recharger les batteries ! Et ta broderie d’automne est superbe, elle se fond avec harmonie dans ce texte suave ! 🙂
Tes mots très doux m’apaisent et me ressourcent ce matin. Ça me fait grand bien. Merci ma belle et belle journée à toi
c’est tranquille cette maisonnée où l’on navigue seule, avec le réveil des proches, et cet oiseau brodé aura échappé aux griffes du chat
Une pie a fait fuir un chat l’autre jour, ça m’a fait sourire
On doit toutes se ressembler un peu… Sauf que je ne bois pas de café !
Cet oiseau est superbe, il semble doux comme la cuisine qui sent bon le café justement, le matin ! bizz
Je te souhaite une belle journée, la mienne a bien commencé. Avec tout mon sourire
J’aime démarrer comme toi la journée au calme en dégustant un café …
Bon dimanche Patchcath 🙂
Merci Val, je ne me sens pas totalement déphasée, je te souhaite une belle semaine
eh bien, le matin, il vaut mieux ne pas te bousculer ! 😀 Piano piano !
Tu as raison, il y a des moments de solitude tout à fait bénéfiques, et si cela te fait du bien, cela en fera nécessairement aux autres ! CQFD 😉
Vive les smartphones qui permettent de garder le contact avec WP et nos ami(e)s.
Tant pis si, pour certains, on passe pour des geeks, gentil mot qui remplace avantageusement celui de drogué ! 😀
Tes mots me font sourire, j’aime et te remercie
Les démarrages sont difficiles dis-moi, j’aime les pensées molles comme les montres !
J’aurais pu écrire floues, c’est vrai, mais c’est ce mot qui s’est pointé sous ma mine, vois-tu?
Oh misère, une montre molle! c’est peut-être ce que j’ai que j’ai loupé les plumes! 😉
Une matinée finement narrée. 😀 Très beau texte. 😀
Je ne sais jamais quel est le mot déclencheur dans tout ça, et ça fait une jolie collection de textes. Merci Ceriat
Très joli texte et très joli broderie.
😉
Quel plaisir de te retrouver, cath !
Ton oiseau brodé est aussi délicat que tes mots qui s’enchaînent souplement pour un petit texte tout en douceur matinale.
Tu avais vraiment oublié les Plumes ? Pour un défi sur les oiseaux, c’est ballot !
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Je me suis pointée sur le blog d’Aspho en cours de journée, les commentaires fusaient mais le temps me manquait pour lire les mots de chacun, j’ai remis ça à plus tard, vraiment plus tard, puisque le gong de fin avait sonné. Mon texte est parti de là, je suis heureuse de retrouver ces plumes et ceux qui les tiennent. 😉
Une belle matinée en ta compagnie!
Bises
😉
Pingback: 538 mots de plumes légères | Chez Mahie
Hé ben voilà, pas mal du tout…ça me fait un peu penser à déjeuner en paix, la chanson de Stéphan Eicher !
Et tu as même pris le youpi…:D
Il était resté sur ma liste, je ne l’avais pas barré, et ça a été mon rayon de soleil tout à coup, il y a des mots comme ça, tous simples que l’on n’emploie pas assez, pour ne pas le crier à tout bout de champ et ne pas affoler les autres qui m’entendent, je l’ai mis pour la semaine en mot de passe. 😉
Les chats et les oiseaux qui se parlent, j’aime beaucoup 😉
😉
Merci Patchcath pour ce bel oiseau….Demain il rejoindra la volière d’Octobre … Bonne journée. Biz
C’est avec grand plaisir que j’ai brodé simplement l’oiseau du mois cette fois ci. Merci Albine, je vais aller voir les autres
J’adore ton texte. Une certaine grandeur du quotidien mêlée bien sûr d’une sorte de non pas mal-vivre, mais de « pas si bien vivre » qui nous étreint tous parfois. C’est ainsi que j’ai ressenti ton très beau texte. Quant à l’oiseau que tu as sculpté tu sais l’admiration que je porte à tes travaux. A bientôt.
C’est à nous de mener notre quotidien, aujourd’hui, je l’aurais sans doute écrit autrement, va savoir pourquoi et je souris en lisant le mot ‘sculpté’, un bien grand mot pour cette broderie toute simple. à bientôt, bien sûr. je te remercie et te souhaite une belle semaine
bel oiseau!
et oui, on se sent mieux après la petite visite matinale de notre blog et des blogamis 🙂
La journée sera belle aujourd’hui encore, merci Adrienne
Pingback: LES PLUMES 45 – LES TEXTES DU MANQUE ! | Les lectures d'Asphodèle, les humeurs et l'écriture
J’aime votre style d’écriture, le quotidien décrit sobrement
C’est une façon d’être un peu excentrique, non? Je lis ces mots et je souris, merci