Si un jour un fil dépasse d’une couture,
Et qu’arrive l’envie de tirer doucement dessus,
Ne le fais pas, disait maman, ne le fais pas,
Parce qu’un fil rebelle comme ça qui dépasse,
On ne va pas se voiler la face,
C’est pas toujours une couture mal cousue…
Si un jour un fil dépasse de son cœur,
Et que vient l’irrésistible tentation de tirer dessus,
Ne le faites pas, disait ma mère, ne le faites pas,
Parce qu’un fil qui dépasse comme ça,
Sur la poche avant de son pardessus,
C’est pas toujours une couture mal cousue…
J’ai saisi ce petit fil hirsute insignifiant
J’ai tiré encore et encore, délicatement,
C’est le fil de ton corps et de ta vie que tu vois là,
Dépassée, je n’en voyais pas le bout,
Une grosse bobine de fil qu’on déroule,
Un tricot qu’on détricote rang par rang…
Un fil dehors, un écheveau dedans,
Et plus je tirais, plus le fil se déroulait,
Ça ne se fait pas, que tu disais, ça ne se fait pas,
J’avais décousu peu à peu mon cœur,
Effiloché, pêle-mêle, un fil enchevêtré.
Le passé, le présent, le futur proche,
Mes peines tissées avec mes joies,
Mes passions brodées avec mes rêves,
On peut y laisser son âme et son corps à cette beauté là
Le fil de la vie sous toutes ses coutures.
Le cœur battu à plates coutures…
Au fil du temps, le cœur recousu,
Tiré à quatre épingles à ce que j’ai cru,
Juste un petit fil invisible à l’œil nu,
J’y fais attention, maintenant, à ce petit truc-là
Un rêve qui ne tient qu’à ce fil,
Ça j’y tiens.
C’est ma participation au challenge AmeGraphique chez le carré jaune pour ce jeudi d’après le joli poème de Capucine, un billet illustré de mon « paillasson » de pied de biche et ma souris-dé pique-aiguilles.
et dire que notre vie ne tient qu’à un fil
Il faut bien choisir son fil, alors!
J’ai une petite souris comme à la tienne à la maison !
une petite fantaisie rigolote!
Encore une belle participation chez toi
Merci Manika
Magnifique, le fil et le lien avec nos mamans, j’y tiens tellement.
Merci La Mère!
Très joli et poétique texte pour accompagner ces photos… Je retiendrai la leçon.
Avec le sourire, Mina
Un mot : SUPERBE !!!!!!
Je souris et le rose me monte aux joues. Oui, j’aime le fil! Merci
Une souris ! Une copine à Cériat !
Merci Syl. Je les aime bien ces souris des copinautes.
que c ‘est joli ce petit texte et si vrai merci patch.bise et bonne journée.
Merci de ce clin d’œil.
Bravo!
C’est le thème chez carré jaune qui m’a inspiré. Le fil. Je ne pouvais pas ne pas en parler (oups écrire), et sous forme de poème c’est plus joli, non? et je souris de tous ces commentaires. Merci
Très beau poème et j’aime bien ton « paillasson » de pied de biche. Tu l’utilises pour faire tes essais avant de coudre? Le laisses-tu sous le pied de biche quand la machine est débranchée? Belle journée.
Exactement! et celui-là, ça fait un moment qu’il accompagne ma MAC! Merci ma Tulipe
Magnifique !
Merci Marla. Je souris.
J’aime beaucoup ta réinterprétation de ce poème !
Biz et bonne journée
Belle journée. Merci
Ma mère était couturière et me disait de ne jamais tirer sur le fil.
C’est soit un repère quand l’ouvrage n’est pas fini; soit que l’ouvrière n’a pas été payée et il est là pour ne pas oublier.
On peut toujours le passer sur l’envers avec l’aide d’une aiguille pour le cacher, mais surtout ne pas le couper court et encore moins le tirer pour éviter les dégâts.
Oh, j’ai cru voir une souris verte 🙂
Joli poème 🙂 tiré à 4 épingles 🙂