En ville pour les Plumes 25
Son patron lui a laissé un véhicule ne portant aucune identité de l’entreprise. Il se sent en sécurité et peut se déplacer dans toutes les rues dans le plus pur anonymat. Toujours discret, respectueux scrupuleux du code de la route, il garde une allure constante. Il se fond dans la circulation. Il a quitté le boulevard et longe les immeubles. Ne pas se faire remarquer.

En ville pour les Plumes 25
Il est en direction de l’hôpital et passe devant le théâtre en face du parc. Il se rend à son rendez-vous et s’arrête pour sa première visite. Il trouve porte close. Il arpente sur le trottoir et allume une cigarette. Il patiente quelques minutes, écrase sa clope sur le pavé puis remonte dans son véhicule. Il attend un peu avant de se remettre dans le flot de la circulation. Les pneus des bus passant à ses cotés crissent sur l’asphalte.

En ville pour les Plumes 25
Destination nulle part. Il ne sait pas vraiment quoi faire en attendant son prochain rendez-vous. Il démarre et roule lentement, sans flâner malgré tout. Il passe par la rue d’en bas pour éviter la cohue devant la gare et les embouteillages urbains. Il sent son cœur battre trop vite, il n’est plus en fuite pourtant. Il doit rester vigilant et ne pas accélérer. Ses yeux balaient les trottoirs de droite à gauche comme une abeille hésitante entre l’une ou l’autre fleur, évaluant l’animation des places et des intersections. Il commence à se rendre compte qu’il est en chasse. Son attention ne doit pas chuter. Prédateur dans sa voiture anonyme, il se sent puissant, invincible et invisible.

En ville pour les Plumes 25
Une tranche de vie inspirée de mes lectures du moment pour ma participation à Plumes 25 chez Asphodèle…et ça me permet de revisiter le Grand Chantier auquel j’avais participé.
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Un texte à suivre chez toi aussi :0) La ville est angoissante chez beaucoup d’entre vous…
on se sent un peu agressé
Parce que les villes sont effrayantes quand on réfléchit, bruits, pots d’échappement, dangers, accidents, bref l’enfer moderne, même dans les parcs il y a foule et embouteillages le we 🙄
Tu as bien brodé Patchcath pour ces Plumes 25 😆
Bonne semaine et gros bisous
merci de ton coup d’œil sur mon ouvrage
Les villes sont rassurantes malgré tout. Il y a toutes les commodités rassemblées sur un tout petit territoire que l’on peut apprécier quand on prend de l’âge.
Tu fais un texte qui tue alors…
C’est bizarre comme le mot « ville » nous a emportés vers quelques choses d’effrayant
Très beaux patchworks qui accompagnent ton récit… Je reste un peu sur ma faim…
Les prochains mots m’aideront peut-être pour écrire une suite. Ne crois pas: Je vous envie bien sûr, de pouvoir écrire de grands textes, de laisser vagabonder votre esprit créatif et inventif et produire ces kilomètres d’écriture et des histoires magnifiques. Je souffre de cette habitude déformante, « écrire des phrases courtes, trouver les mots justes et aller à l’essentiel »
J’aime beaucoup ta façon d’associer ton art du patchwork à tes textes!!!
Bravo Patchcath!!!
Je te souhaite un doux dimanche de ce printemps qui s’installe!!!
Bisous
Domi.
http://dimdamdom59.apln-blog.fr/2014/03/26/beatrice-cantatrice-rue/
j’admire la touche d’humour que tu mets dans tes textes, ma Dom
En chasse de ….Nulle part?…Cool le chasseur !
je te laisse inventer ce que tu veux
j’écrirai peut-être une suite si les nouveaux mots m’inspirent
On dirait le début d’un bon thrilller !! J’ai vraiment apprécié !! Super top !!!
merci Ghis
Un futur tueur et tu poses les jalons. 😉
ça pourrait être ça, vais-je continuer vraiment dans ce sens et cette horreur?
j’aime! et j’aime bien aussi les illustrations 🙂 (surtout la dernière, quel beau travail!)
merci Adrienne
Inquiétant, ce « prédateur » qui écume les rues. Que cherche-t-il ?
J’adore tes illustrations, issues de tes travaux d’aiguilles. Tu as beaucoup de talent !
Je ne sais pas encore ce qu’il cherche, ce sont les mots qui me mènent à ça
c’est une courte pointe que j’ai fait à l’une de mes filles qui ne voyait que par NY à une époque
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un très beau texte mais il lui faut une suite
j’essaierai, si les prochains mots s’y prêtent
J’aime beaucoup les patchworks qui illustrent ton récit, très énigmatique.
merci jacou
Une partie d’un futur polar peut-être. Très beau texte.
je n’ai pas cette prétention tout de même
merci
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