Un jour j’ai attrapé un rhume.
Quoi de plus commun qu’un rhume en hiver ?
De façon assez banale, j’ai croisé sa route un jour de pluie.
Une chose en entraînant une autre,
Je me suis mise à éternuer.
Quoi de plus commun que d’éternuer quand on attrape un rhume en hiver un jour de pluie ?
Cependant, j’ai vite compris que ce n’était pas un rhume anodin,
C’était plutôt un rhume… taquin.
J’ai remarqué des plumes sur la vitre gelée,
Regardant mieux, je vis soudain des feuilles
Elles avaient une allure fière un peu ébouriffée
Le soleil se levant, elles disparurent en un clin d’œil
Perdant leur belle tenue et leur orgueil.
Je détournai mon regard loin de ces feuilles,
Me concentrai sur mes petites fleurs
Gardant seule cette image dans mon cœur
Comprenez-vous pourquoi je me suis enrhumée?
J’ai commencé par éternuer des lettres, qui, une fois envolées,
Dansaient dans les airs avec un air libertin,
Se transformant en une ribambelle,
De consonnes et de voyelles bien ordonnées,
Pour finir étalées sur le papier.
Elles se mirent à me conter milles aventures,
Plus intrépides les unes que les autres,
Et sans que j’ai eu le temps de me rendre compte de quoi que ce soit,
C’est un véritable chef d’œuvre qui se déroulait devant moi.
Et puis je me suis sentie épuisée,
Par tous ces mots agités,
Qui commençaient à se mélanger.
Alors je suis allée me coucher,
Impatiente de connaître la suite des aventures entamées.
Mais quand je me suis réveillée,
Le rhume s’en était allé,
Et tout ce que j’ai retrouvé,
Ce fut un mot d’adieu,
Qui je dois l’avouer,
Était assez bien tourné.
Une chose est sûre,
Depuis cette aventure,
Je guette les jours de pluie,
Comme le chat guette la souris,
En espérant secrètement croiser la route d’un autre rhume,
Qui, je l’espère, sera aussi taquin que son cousin.
Inspirée de mes ouvrages, du temps qu’il fait et de mes lectures De Méli en compétition pour le Prix Printemps 2014 chez Short
Demain, je participe à un atelier d’Art postal sur la poésie, j’aimerai utiliser tes vers.
Me donnes tu l’autorisation ?
J’ai remarqué des plumes sur la vitre gelée,
Regardant mieux, je vis soudain des feuilles
Elles avaient une allure fière un peu ébouriffée
Le soleil se levant, elles disparurent en un clin d’œil
Perdant leur belle tenue et leur orgueil.
je t’enverrai par mail ( je ne trouves pas de » contacter l’auteur ») le détail de la manifestation si tu le souhaites. C’est pour une expo .
Bonne après midi .
oh c’est un très beau compliment
je suis fière que ça t’inspire une si belle ID
oui bien sûr que je le veux bien
merci
quel joli poème sur le rhume je pensais que c’était une allergie due à quelque chose dans l’air je n’aurai jamais pensé voir les mots danser et faire éternuer
Jamais je n’aurais pu penser qu’on puisse regretter un rhume de la sorte !
c’est que l’esprit est dans le même état que les vitres
Belle relation avec… le rhume 😀
que faire d’autre quand on a la tête grosse comme une citrouille?
Très bonne inspiration
Bonne fin de semaine
belle semaine à toi aussi
J’adore! C’est un poème qui débute doucement , et qui s’envole vers un délire de mots légers comme les feuilles dans le vent , vers des pensées profondes et poignantes , « l’air de rien », en badinant, avec une éclaircie vers l’espoir qui nous réjouit. Bravo!.
Bises
Dan
délirant à souhait, c’est vrai
Je ne lis pas toujours tes textes, mais celui ci m’a alpagué ! Est ce la chanson de Brassens en fond qui lui donnait un air ? En tout cas, j’aime ! Chapeau !
merci tictics
C’est très beau et bien écrit. J’espère que tu gagneras. Je souris en pensant que ton inspiration te soit venue de ce rhume. La poésie en guise de remède pour soigner lles maladies. Voilà bien un remède qui devrait être déclaré d’utilité publique. De ce fait, la Sécu ne s’en porterait que mieux.
Bises.
ces liens qui se tissent dans tous ces défis sont les meilleurs remèdes pour moi, c’est vrai