Pour les Plumes 23 là-bas tout est neuf

Pour les Plumes 23 là-bas tout est neuf et tout est sauvage.

Plumes 23 là-bas neuf

Libre continent aux beaux rivages ici, nos rêves sont fripés et tout fait flipper. Vers cet inconnu je kiffe de voyage. Il faut du cœur pour cet ailleurs et du courage pour ce lointain, pour tout recommencer à mon âge. Je suis prête à oublier et tout abandonner, même l’asphalte aux bouts de mes pieds. C’est pour ça que j’irai là-bas. J’entends: « N’y va pas, y’a des tempêtes et des naufrages, le feu, les diables et les mirages ». J’ai besoin de découverte parfois et envie d’aventure en moi. Est-ce de l’insouciance que d’accepter cette mutation, mettre de la distance et se tourner vers l’horizon? Mais sans dépaysement aussi, c’est risquer la nostalgie. Il y a tant d’amour à faire et tant de bonheur à vivre. Entre gris clair et gris foncé, je veux cette différence et du soleil aussi, et des pensées chimériques pour mes années d’améthyste.

Pour les Plumes 23 là-bas rien n’est vraiment très neuf, je me suis inspirée de JJG pour placer tous les mots qu’Asphodèle avait récupérés pour nous et notre plaisir d’écrire.

Publicité

Fable de La Fontaine

Elle a une grande famille, blague tout le temps et a revu une fable de La Fontaine à sa façon pour ses enfants et rester jeune. Elle a des projets plein la tête, plusieurs ouvrages en cours et des repas sur le feu…

Black Daron sur un arbre perché
avait le clacos in the noose
Sacré Goupil reniflant dans le vent
lui bave tout de go:
« Ouaich man
Que t’es bonne today
Que t’es une merveille
La vérité, si tu nous serines les oreilles
Comme t’es classe
T’es le phœnix de la cité ».
Aussi sec, il entame un solo,
Le clacos choit,
Goupil l’chope et lui déclame:
« Sache, curé, qui faut pas être naïf Bollos,
j’me paye avec ton puant ».
Black Daron y s’dit:
« Sur la tête d’ma mère, l’rusé, c’est un bâtard ».

Fable de La Fontaine

Une journée de retrouvailles, dans cette ambiance, avec du soleil, de la bonne humeur pour fêter une année de grandeur, un repas plein d’odeurs et des ouvrages plein de couleurs. C’est chouette le bonheur.

Un jour j’ai attrapé un rhume

Un jour j’ai attrapé un rhume.
Quoi de plus commun qu’un rhume en hiver ?
De façon assez banale, j’ai croisé sa route un jour de pluie.
Une chose en entraînant une autre,
Je me suis mise à éternuer.
Quoi de plus commun que d’éternuer quand on attrape un rhume en hiver un jour de pluie ?
Cependant, j’ai vite compris que ce n’était pas un rhume anodin,
C’était plutôt un rhume… taquin.

Un jour j'ai attrapé un rhume

J’ai remarqué des plumes sur la vitre gelée,
Regardant mieux, je vis soudain des feuilles
Elles avaient une allure fière un peu ébouriffée
Le soleil se levant, elles disparurent en un clin d’œil
Perdant leur belle tenue et leur orgueil.
Je détournai mon regard loin de ces feuilles,
Me concentrai sur mes petites fleurs
Gardant seule cette image dans mon cœur
Comprenez-vous pourquoi je me suis enrhumée?

jour rhume

J’ai commencé par éternuer des lettres, qui, une fois envolées,
Dansaient dans les airs avec un air libertin,
Se transformant en une ribambelle,
De consonnes et de voyelles bien ordonnées,
Pour finir étalées sur le papier.

Elles se mirent à me conter milles aventures,
Plus intrépides les unes que les autres,
Et sans que j’ai eu le temps de me rendre compte de quoi que ce soit,
C’est un véritable chef d’œuvre qui se déroulait devant moi.

Et puis je me suis sentie épuisée,
Par tous ces mots agités,
Qui commençaient à se mélanger.
Alors je suis allée me coucher,
Impatiente de connaître la suite des aventures entamées.

Mais quand je me suis réveillée,
Le rhume s’en était allé,
Et tout ce que j’ai retrouvé,
Ce fut un mot d’adieu,
Qui je dois l’avouer,
Était assez bien tourné.

Une chose est sûre,
Depuis cette aventure,
Je guette les jours de pluie,
Comme le chat guette la souris,
En espérant secrètement croiser la route d’un autre rhume,
Qui, je l’espère, sera aussi taquin que son cousin.

Inspirée de mes ouvrages, du temps qu’il fait et de mes lectures De Méli en compétition pour le Prix Printemps 2014 chez Short

Un rendez-vous d’amour

Un rendez-vous d’amour, un vrai rendez-vous pour les amoureux des mots.
Ce sont trois poètes talentueux à moustache qui nous ouvrent les portes d’une caverne à eux de textes en tous genres.
Musiciens sans instrument et jongleurs de mots,  ils donnent vie à une poésie joyeuse.
On s’engouffre avec amour dans ce tourbillon plein d’humour.
L’un se la joue romantique, l’autre est asocial et le troisième, grand beau et ténébreux.
Influencés de petits riens, par des scénaristes et comédiens, ils embarquent les spectateurs dans leurs aventures dès les premières rimes.
Dans une adaptation claire et une interprétation un peu folle de la vie quotidienne, ils nous entraînent dans ces tranches de vie sombre et dramatique de moustachus.
La Moustache, ils la portent comme celle faite un jour à la Joconde avec une pointe d’ironie.
Ils sont passés d’abord au Théâtre du Rond-Point. L’année suivante, c’est au Festival d’Avignon que je me suis laissée séduire par « le Grandiloquent Moustache Poésie Club ». Un vrai rendez-vous pour les amoureux des mots.

rendez-vous amour

C’est ma participation à « Des mots, une histoire 125 » chez Olivia en plaçant les mots imposés et en suivant la consigne… ou à peu près.

Douces comme un cœur et belles comme les fleurs

De passage comme le vent d’ici, douces comme un cœur et belles comme les fleurs d’un bouquet qui égaie la maison, j’aime mes filles et mes sœurs.
J’aime les fleurs et j’en confectionne de toutes sortes ces temps-ci
J’aime sortir dehors à cette saison et admirer les petites fleurs qui jonchent le sol.
J’évite et préserve les primevères et les violettes et je découvre les premiers pissenlits.
J’apprécierai la salade que je prépare pour le soir accompagnée de lardons ou d’œufs, de viande froide ou de poisson fumé, de fromage sec ou crémeux.
J’aime la vie et tout ce qu’elle veut m’offrir.

Douce cœur belles fleurs

Voici les règles imposés:
1)Afficher le logo sur votre blog pour signaler votre participation.
2)Faire un lien vers le blog de la personne nominée.
3)Écrire 7 « choses » à propos de vous ou de vos amours.
4)Nominer autant de bloggeurs ou bloggeuses que vous le voulez, pour recevoir un lien de leurs blogs sur le vôtre.
5)Informer ces bloggeurs-bloggeuses de leur nomination ainsi que des règles.

1) Je le fais ci-dessous
2) Elle appelle ce défi « The-cracking-chrispmouse-bloggywog-award » , plaisant et curieux, allez la voir ici
3) J’ai parlé de mes amours
4) Vous tous, les commentateurs de mes précédents articles
5) Vous tous, mes lecteurs de cet article

J’avais fait des crêpes parfumées

Il a plu hier, toute la journée. J’avais fait des crêpes parfumées et les ai toutes mangées. J’avais le choix entre plusieurs alcools, mais j’ai ignoré cette idée et j’ai préféré la fleur d’oranger. Aujourd’hui dimanche, il pleut encore et j’ai fait à nouveau des crêpes, si des fois quelqu’un me rendait visite.

crêpes parfumées

Sale temps dehors et ça n’a pas l’air de vouloir se calmer. Je n’arrête pas de bâiller depuis le début de l’après-midi. Je brode des traits, des brins, des tiges et des poils encore et encore avec des aiguillées rigides et aussi moches que le fil à dent, je dessinerai peut-être un jour avec de la craie à tifs.

Les gouttes battent les carreaux, ça n’a pas arrêté de toute la journée. Quel emm… tout de même. Je ne ressens pas l’ennui, ni la fatigue, mais là, je suis figée devant la table depuis deux jours sans pouvoir mettre le nez à l’extérieur. J’ai hésité à sortir tantôt, pendant une toute petite éclaircie que le ciel nous a offert. Et le temps que j’enfile mon ciré, l’azur s’est voilé, ce qui m’a obligée à rester dans l’intimité de la maison. Je crains que cette morosité m’empreigne et m’oppresse à mourir.

J’ai encore des ressources mais elles s’amenuisent. Je ne suis pas souvent en panne dans ma façon de penser. Toutefois cette pluie qui ne cesse de tomber me mine.  J’ai de quoi être satisfaite pourtant, j’ai pu mettre en exécution des projets qui attendaient depuis longtemps.

Le vent souffle fort, l’atmosphère est monotone et moi, je sens que mes mouvements vont au ralenti. Et Celui d’en haut, qui nous impose cette routine! Comment savoir s’il m’entend et comprend ce que je ressens?

Je vois par la fenêtre que les arbres se courbent et les branches applaudissent. J’étais seule aujourd’hui et le silence règne dans la maison. Je croyais entendre de la musique il y a peu, et maintenant je ne perçois qu’un vague bourdonnement dans la tête. Je me redresse et tends l’oreille. Un gros soupir sort de ma poitrine. Il n’y a plus de crêpe, j’ai tout mangé petit à petit. Oh mon verre est vide et ma bouteille de whisky aussi. Quelle misère, mais tout ça est xyste, ici et ailleurs, simplement parce que le ciel est couvert et que mon esprit est embrumé. Je sens que si je me lève et arrive à marcher, je vais zigzaguer…

J’avais fait des crêpes parfumées pour les 22 Plumes d’Asphodèle avec tous les mots imposés (à ma façon) et par ordre alphabétique, eh oui! comme quoi…

Je dois apaiser mon chagrin et arriver à combattre cette peur

Je dois apaiser mon chagrin et arriver à combattre cette peur. Que dis-je, cet effroi.
C’est la même chose chaque matin. Le dilemme se présente une fois encore à mon réveil et le même choix se dresse devant moi. C’est une vraie torture. Mon front est chaud et j’ai un terrible mal de tête, non plutôt une douleur terrible à l’âme. Une vraie damnation et je ne crois guère au secours divin. Je dois prendre une décision et cette affaire sera tranchée.

apaiser chagrin arriver combattre peur

Pour terminer toutes les confections que j’ai à faire, je dois coudre la nuit et dormir aussi, j’ai donc les yeux fermés. Ce n’est pas un problème puisque je fais toujours les mêmes gestes. Je pique et je tire, je pique et je tire. Quand je n’ai plus de fil, je prends une nouvelle aiguillée et… je pique et je tire… mais je n’ai pas pris les bonnes aiguilles, mon fil était mal enfilé et je n’ai rien cousu du tout, cette nuit comme celles d’avant, et mon travail n’avance pas. Dois-je vraiment continuer à fermer les yeux la nuit et n’avancer à rien ou les ouvrir et ne jamais dormir ?

C’est ma participation à « des mots, une histoire 124 » chez Olivia en suivant la consigne ou pas trop. Les mots imposés y sont tous ou à peu près.

J’ai tricoté un gilet

J’ai tricoté un gilet pour une petite fille

tricoté gilet

J’ai pris deux pelotes de laine et
Avec beaucoup d’amour et
Inventivité, j’ai commencé à

gilet tricoté

Tricoter le dos d’abord, puis à demi
Rangs je fis le premier devant
Imperturbable, j’ai pensé à
Chaque emmanchure sans
Oublier les diminutions
Très précises pour l’encolure
Et l’autre devant inversé fut vite avancé avec

J'ai tricoté un gilet

Une particularité, les trou-trous pour les boutons
Ni trop petits, ni trop

un gilet tricoté

Gros, juste deux mailles ensemble et un jeté.
Immédiatement s’ensuivirent les manches ni trop
Longues ni trop larges.
Ensemble et bien assemblés, de
Tous ces morceaux j’ai fait ce gilet.

tricoté un gilet

Les plumes 21 d’Asphodèle et sa transparence

J’y avais pensé puis oublié… et Les plumes 21 d’Asphodèle et sa transparence m’invitent à vous en parler sur ce blog.

En fin d’année dernière, il fallait se rendre au musée des Arts Déco pour la beauté et la richesse de cette exposition consacrée à l’histoire des sous-vêtements, féminins et masculins.

plumes transparence Asphodèle

Comme un beau livre qu’on feuillette avec plaisir aux illustrations superbes, c’étaient des pages de lingerie à effeuiller patiemment et passionnément avec les yeux, étalées et accrochées en pleine lumière où on y apprenait que les dessous et la société évoluent main dans la main.

L’invisible souvent par pudeur devenait soudain visible pour le bonheur des visiteurs et n’était qu’émerveillement.

J’admirais les dentelles fabuleuses et précieuses, sur ces habits rares et cocasses, assemblés au gré d’inventions barbares et enchanteresses. Le corps n’était guère présenté dans son état naturel, la psyché torturée et peu honnête donnait une piètre idée de la nudité et de sa vérité.

J’avais pris conscience que la silhouette était une construction culturelle due aux mutations morales, sociales, politiques, économiques au fil des temps et cette belle leçon d’histoire mettait à l’honneur le corps et ses fantômes quand celui-ci est prisonnier des carcans et caprices de la mode.

Je vagabondais au milieu de ces petites tenues faites de voiles cousus et brodés de verreries aux éclats de cristal et de perles du lagon. Certaines confections captivaient mon regard par la pâleur de leur transparence. D’autres fantaisies de cols vaporeux et fraises dont s’affublaient les hommes comme les femmes, leur donnaient plutôt un teint diaphane.

Je traversais les ans, insouciante et en toute innocence. Et le moindre détail insignifiant et presque introuvable avait son importance. Les broderies étaient magnifiques et les formes très curieuses. Les silhouettes changeaient au cours de la visite, rien n’était indiscret, tout était exagéré, dans une richesse éblouissante.

A voir tous ces corsets et ces gaines, ces lacets et ces baleines, ces faux-culs et ces queues d’écrevisses, ma pensée s’évadait. J’étais dans un brouillard, j’avais l’esprit sans dessus dessous, sans pouvoir dire si le passé était plus plaisant à regarder et à porter qu’aujourd’hui. L’élégance dans la rigidité ou la liberté avec pertinence, c’était un peu choisir entre le vin et l’eau.

C’est ma participation à Les plumes 21 d’Asphodèle et sa transparence, avec les mots imposés ou à peu près